Quand l’Aziz rentre chez lui, il trouve sa femme et le prophète de Dieu devant la porte. Zouleikha ment en racontant à Putiphar, son époux, que Youssef a tenté de la séduire. En mentant de manière aussi effrontée et en sa présence, Youssef s’en est senti complètement confus. Il a raconté sa version de l’histoire confirmant que c’est elle qui a tenté de le séduire. Son mari semblait douter de la version donnée par son épouse lui affirmant que Youssef n’a jamais menti. En effet, Putiphar insiste lui disant qu’elle n’avait pas du tout l’air d’avoir subi une agression comme elle le prétend et que c’est Youssef qui avait les vêtements déchirés. Malicieuse, Zouleihka surenchère et dit que c’est lui qui avait déchiré ses propres vêtements. L’époux demande alors de rester seul pour réfléchir aux deux versions. En relatant les deux versions à ceux ayant assisté à la scène, ces derniers lui insufflent une idée pour vérifier qui des deux, dit vrai et qui ment. On propose à l’Aziz de vérifier la tunique de Youssef. Si c’est lui-même qui l’a déchiré comme le prétend Zouleikha, la chemise sera déchirée par devant et il sera dans le tort. Mais si c’est Youssef qui dit vrai alors la tunique sera déchirée de derrière tant personne n’est capable de déchirer lui-même la tunique qu’il porte de derrière et c’est Zouleikha qui serait alors la menteuse. Putiphar est allé immédiatement vérifier la chemise en question et il a vu de ses yeux que la tunique était bien déchirée de derrière conformément à ce qu’a dit Youssef. La nouvelle s’est très vite ébruitée et partout en Egypte on parlait de ce qu’a fait Zouleikha avec le garçon qu’elle a élevé. Ses amies ayant entendu la nouvelle, se sont mises à médire cette femme qui tombe amoureuse d’un garçon qui aurait pu être son fils sous prétexte qu’il était très beau. Putiphar a, pour sa part, demandé à Youssef d’oublier cette histoire et a demandé à son épouse d’implorer le pardon. Nouvelle qui a évoqué la moquerie de ses propres amies. La servante de Zouleikha lui relate que les femmes de la ville n’ont plus rien dans la bouche à part cette histoire. Elle les invite à déjeuner dans le jardin de son palais. Le lendemain, elle offre ce festin à ses invitées. A la fin du déjeuner, elle offre des pommes et des couteaux bien tranchantes à chacune d'elles tout en leur disant qu’elle leur prépare une surprise immense. Et au moment même où elles ont commencé à découper leurs pommes, elle appelle Youssef pour qu’il arrive dans le jardin. A le voir, elles ont été tellement éblouies par sa beauté et l’aura qu’il dégageait qu’elles se sont coupées les mains. Elles ont reconnu n’avoir jamais vu un être humain pareil, à croire qu’il est un ange tombé du ciel pour qu’elles s’en coupent les doigts sans même s’apercevoir ! Alors Zoulieikha leur dit qu’il a suffi d’un regard posé sur Youssef pour qu’elles s’en coupent les mains, que dire d’elle alors qui le voit devant elle au quotidien !
Au nom d’Allah le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux 12.30. Et l'on se mit à dire entre femmes en ville : « L'épouse du grand intendant s'est éprise de son valet, elle en est follement amoureuse, au point qu'elle a perdu tout contrôle sur elle-même !» 12.31. Lorsqu'elle eut vent de leurs méchants commérages, elle les invita chez elle à un banquet, et remit à chacune d'elles un couteau. Puis elle ordonna à Joseph de paraître. Dès qu'elles l'aperçurent, elles furent émerveillées au point que, dans leur trouble, elles se tailladèrent les mains, en s'écriant : « Grand Dieu ! Ce n'est pas un être humain, mais c'est un ange merveilleux !» 12.32. – « Voilà donc, dit-elle, celui qui m'a valu vos reproches. J'ai voulu effectivement le faire céder à mes désirs, mais il a tenu à rester chaste. Or, s'il ne fait pas ce que je lui ordonne, il sera certainement jeté en prison et connaîtra un sort misérable. »
Abir C.