Lors d’une réunion au Palais de Carthage avec Leila Jaffel, ministre de la justice, le président de la République, Kaïs Saïed, a réitéré son appel à diligenter l’examen des dossiers et des affaires en suspens « traînant en justice » depuis plusieurs années. Le chef de l'État a cité dans ce contexte l'exemple des procès interminables des assassinats politiques et de corruption.
Saïed a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité de revoir en profondeur les dispositions des articles 96 et 97 du Code pénal. Il a souligné que cette refonte tend à faire obstacle à qui se prévale sciemment de ces deux articles comme subterfuge pour malmener les citoyens et nuire aux intérêts de l’Etat, c'est ce qu'on lit dans un communiqué publié dans la nuit du mercredi par la Présidence de la République.
Le président Saïed a rappelé les responsables de l’Etat et des institutions et dont l’autorité est liée à leur statut ou fonction, qu’il est de leur devoir de servir les usagers de l’administration sans poser d'obstacles.
''Plus besoin d’évoquer les innombrables services qui n’ont pas été fournis aux usagers ou les projets qui ont été sabotés'' a encore une fois dénoncé le président.
Il a noté dans ce contexte que le motif sous-tendant ces agissements n’était pas la crainte de se voir infliger les sanctions prévues à l’article 96 mais relève plutôt des « raisons éminemment politiques ».