L'organisation " Mourakiboun " a publié aujourd'hui son rapport sur le deuxième tour des élections locales, considérant ce tour comme une continuation de la faible participation des électeurs, avec un taux de participation final de 11,6 % (avec une marge d'erreur de +/- 1,4%).
Le rapport a également souligné l'absence des élections dans 24 circonscriptions en raison de l'inexistence de candidatures. L’organisation a expliqué cette absence par un « important défaut » lors de la nouvelle division territoriale basée sur les municipalités, en plus de l'exigence de 50 parrainages pour la candidature. Ce qui entraînera des élections locales partielles.
Mourakiboun " a qualifié dans son rapport les activités sur le terrain ainsi que celles médiatiques des candidats dans leurs campagnes électorales de "fade".
Et elle a dénoncé les promesses électorales de la plupart des candidats qui se basent sur le développement local et les services liés aux infrastructures locales sans avoir de base légale définissant les pouvoirs des conseils locaux.
Le rapport a également signalé l'absence de représentants des candidats dans les bureaux de vote, précisant que :
- 46 % des bureaux de vote n'avaient pas de représentants des candidats lors de l'ouverture des bureaux.
- 39 % des bureaux de vote n'avaient pas de représentants des candidats pendant le processus de vote.
- 34 % des bureaux de vote n'avaient pas de représentants des candidats pendant le processus de dépouillement.
L’organisation a souligné certaines irrégularités observées par ses observateurs, telles que des tentatives d'influencer les électeurs en continuant la campagne électorale près des centres de vote (à Beni Khiar/ Manzil Tmim/ Hammam El Ghazaz), des tentatives d'achat de voix (à Gafsa/ Métlaoui) et le transport collectif des électeurs par les candidats (à Tozeur/ Hama El Jirid/ Kasserine/ Sbeitla).
L'organisation a appelé, à la fin de son rapport, à ouvrir un débat rationnel sur les raisons de la persistance de la faible participation des électeurs aux urnes électorales.