Dans un rare mouvement d'unité, les pays arabes se rassemblent pour coordonner leurs démarches et leurs positions face à la proposition du président américain, Donald Trump, de transférer les Palestiniens de la bande de Gaza vers la Jordanie et l'Égypte.
En fait, l’Arabie saoudite doit accueillir, fin février, un sommet de cinq pays arabes pour élaborer une réponse commune au plan de Donald Trump. Ce sommet, qui vise à rallier le soutien arabe à la cause palestinienne, diffère dans son contenu des sommets arabes précédents. Il s’agit d’un sommet existentiel pour bon nombre de régimes arabes qui n’ont plus droit à l’erreur. La question palestinienne est très sensible et très importante pour l'opinion publique arabe. Ce qui place les régimes arabes entre deux feux. Ils ne peuvent pas accepter d'être perçus aux yeux de leurs peuples comme se rangeant du côté des États-Unis et de l’entité sioniste et soutenant une politique de nettoyage ethnique des Palestiniens de Gaza.
Le sommet arabe du 27 février doit, ainsi, être exceptionnel dans ses décisions et sa déclaration finale, qui doit comprendre une position arabe fortement formulée et un rejet arabe absolu de l'idée de déplacer les Palestiniens et d'établir une solution à deux États et la création d'un État palestinien avec Al Qods comme capitale, et la cristallisation d'une position arabe unifiée et forte pour résister au plan de l'administration américaine.
Des pays arabes influents dont l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite, les Émirats et le Qatar ont intensifié leurs efforts diplomatiques ces derniers jours pour agir contre le plan de Trump et ses alliés sionistes. Un plan diabolique qui expose les pays arabes à un danger d’existence.
Mais pour résister à la pression américaine, des pays comme l’Égypte et la Jordanie ne peuvent pas y parvenir seuls. L’Union fait la force. Pour adopter une position arabe unifiée et forte, les pays arabes n’ont qu’à être unis.
En menaçant de suspendre l’aide financière à l’Égypte et à la Jordanie s’ils refusent de se soumettre à ses souhaits, Trump traite avec les pays arabes avec la logique d’un homme d’affaires. D’ailleurs, même sa vision pour la bande de Gaza est celle d’un économiste.
Il semble que les défis auxquels la région arabe est confrontée soient le résultat d’intéractions et de transformations qui ont eu lieu au cours des mois de guerre, qui ont pris fin avec l’annonce de plans américains et sionistes dénués de logique et considérés comme des crimes de guerre.
Les dirigeants arabes sont, donc, devant un moment historique pour renverser la donne en leur faveur en s’opposant d’une seule voie au plan de Trump qui représente une insulte à toute une nation.
De fait, le sommet arabe doit servir d’une occasion pour rétablir de l’ordre et pour faire savoir à Trump et à son allié sioniste qu’ils ont leur mot à dire. La situation est très critique et nécessite une réaction arabe à la hauteur du défi.
La rue arabe, de son côté, est en état d’effervescence à cause des provocations américaines et sionistes qui touchent à une question fondamentale qui n’accepte guère tout marchandage, à savoir la cause palestinienne.
J. H.