Considéré comme l’un des pères du cinéma sur le continent africain et dont l'œuvre a été plusieurs fois primée, le célèbre cinéaste malien Souleymane Cissé s’est éteint hier à l’âge de 84 ans.
Souleymane Cissé avait reçu le Prix du jury au Festival de Cannes en 1987 pour l’un de ses chefs-d'œuvre, « Yeelen » (La Lumière), qui raconte le long parcours initiatique d’un jeune homme issu d’une illustre famille bambara.
En 2023, il avait été à nouveau primé à Cannes et reçu un Carrosse d’Or, une récompense spéciale décernée au cours de la Quinzaine des cinéastes.
Auteur d'une œuvre pionnière du cinéma africain, mais aussi politique, humaniste et sociale, Souleymane Cissé a réalisé de nombreux films qui ont marqué le 7ème art.
« Den Musso » (La Jeune Fille - 1975) est le premier long-métrage de fiction malien en langue bambara de Cissé. Son film « Baara » (Le Porteur - 1978) qui relate une révolte d’ouvriers maliens a remporté en 1987 le Tanit d’argent des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), tandis que « Finyé » (Le Vent - 1982) qui évoque les amours contrariées de deux jeunes Maliens sur fond de soulèvement étudiant a décroché le Tanit d’or des JCC, édition 1982.