L’affaire des migrants clandestins qui squattaient chez nous n’a pas cessé de se corser spécifiquement durant le mois de juillet 2023...
· Durant le début de l’été, la tension a nettement monté à Sfax, point de départ pour l’Europe de nombreux Subsahariens et Tunisiens. Des centaines de manifestants ont protesté à la région contre la présence de migrants subsahariens en situation irrégulière dans leur ville. Plusieurs attaques ont été enregistrées dans la régions entre les habitants de la ville et des migrants subsahariens qui viennent en Tunisie pour tenter ensuite d’émigrer par la mer vers l’Europe. Le Président Saïed a affirmé à ce propos que des « réseaux criminels étaient à l’origine de l’immigration illégale et qu’ils avaient pour objectif de troubler la paix sociale en Tunisie ».
· Lundi, 24 juillet, la température a grimpé au centre-ville jusqu’à un pic de 49 °C à l’ombre. Un incendie s’est déclenché près de la ville de Melloula. Le mercure a enregistré près de 10 °C de plus que les normales durant la saison. Ceci a provoqué des coupures de courant.
· Chaïma Issa membre de la principale coalition d’opposition (FSN), et Lazhar Akremi, ancien ministre emprisonnés depuis des semaines, ont été remis en liberté dans la nuit de jeudi à vendredi 14 juillet.
· La peine prononcée préalablement à l’encontre de Rached Ghannouchi, en détention depuis Avril, a durci en appel à quinze mois de prison ferme pour apologie du terrorisme. Rached Ghannouchi, avait été condamné en mai 2023 à une peine d’un an de prison et à une amende d’environ 300 euros, confirmée en appel.
· Le 3 juillet 2023, Tarek Mahdi, député de Sfax, poste sur Facebook une vidéo qui illustre le corps d’un habitant de la ville poignardé à mort par des migrants africains. La police interpelle trois migrants camerounais. L’événement provoque une intensification des violences qui opposent régulièrement des habitants de Sfax aux migrants subsahariens, tant ces derniers utilisent le port de la région comme l’un des points de départ de leurs traversées illégales vers l’Italie. Notons qu’en février 2023, le président Kaïs Saïed a déclaré que la Tunisie « n’accepte pas d’être un pays de transit où une terre de réinstallation pour les ressortissants de certains pays africains ».
· Le 11 juillet, et accompagnée de la présidente du Conseil italienne Giorgia Meloni et du Premier ministre néerlandais Mark Rutte, européenne Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, effectue une visite surprise en Tunisie. La délégation européenne propose l’institution d’un « partenariat global » avec la Tunisie et promet au président Kaïs Saïed une aide financière de 900 millions d’euros, à la condition qu’il accepte l’offre de prêt de 1,9 milliard de dollars du FMI. Le président tunisien Kaïs Saïed refuse les conditions de ce prêt qu’il qualifie de « diktats ». L’initiative revient à l’Italie qui est soucieuse de contrer la vague migratoire. Le 14 juillet, le Président Kaïs Saïed rejette une nouvelle fois l’offre du FMI qu’il a qualifié « d’aumône » et déclare son opposition au texte adopté dans le cadre de la négociation du Pacte sur la migration et l’asile, qui prévoit la possibilité de renvoyer les migrants irréguliers vers les pays où ceux-ci ont seulement transité. Il réaffirme son refus que la Tunisie devienne le « garde-frontières » de l’UE.