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Rétrospectives Juin 2023 : diplomatie et arrestations

La vague des arrestations déclenchée depuis le début de l’année se poursuit durant le mois de juin 2023

·         Le journaliste et chroniqueur Zied El Heni, a été arrêté mardi 20 juin pour avoir critiqué un article du code pénal sur les cas d’outrage au chef de l’Etat, a annoncé lui-même, jeudi au matin, lors de sa remise en liberté. A sa sortie du tribunal, Heni, a déclaré aux médias avoir rencontré le procureur général adjoint, qui a décidé de le laisser en liberté et que les investigations se poursuivent.

·         Des dirigeants européens, dont les ministres de l’intérieur français et allemande se sont rendus en Tunisie pour proposer d’aider le pays à contenir les flux de migrants vers l’Europe. A l’issue d’une rencontre avec le président Kaïs Saïed, le ministre français a annoncé le déblocage d’une aide bilatérale de la France : 25,8 millions d’euros afin de soutenir les efforts locaux dans la lutte contre la migration clandestine. La contribution de la France vient s’ajouter aux 100 millions d’euros prévus au même effet et promis par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, lors de sa visite à Tunis le 11 juin. Le président Saïed a exprimé son refus de faire de la Tunisie un garde-frontalier de l’Europe, une position qu’il n’a cessé de répéter au cours des dernières semaines. « Je réitère à nouveau que la Tunisie ne peut surveiller que ses propres frontières », a-t-il affirmé. Et d’ajouter que la Tunisie ne serait pas non plus « un pays d’installation » des migrants, alors que les Européens se sont mis d’accord le 8 juin sur un « pacte migratoire ». Ce dernier ouvre la voie notamment à l’expulsion de migrants vers des « pays tiers sûrs » qui pourraient éventuellement inclure la Tunisie, laquelle est une terre de transit pour de nombreux subsahariens cherchant à gagner l’Europe.

·         L’opposant et président du Front du salut national, Ahmed Néjib Chebbi a été accusé de « complot » pour avoir rencontré des diplomates européens. Il a comparu vendredi 16 juin devant le juge d’instruction du pôle antiterroriste de Tunis. Il est soupçonné d’avoir noué des contacts avec des diplomates dans l’intention présumée de porter « atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat ».

·         Sahbi Atig, dirigeant du mouvement Ennahdha, a comparu le 9 juin, devant le juge d’instruction du tribunal de première instance de L’Ariana, après avoir observé une grève de la faim entamée depuis près d’un mois. Arrêté le 6 mai, l’ancien député islamiste est accusé de « corruption » et de « blanchiment d’argent » par un jeune homme ayant des antécédents judiciaires et emprisonné dans une autre affaire.

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