Le directeur de la Pharmacie centrale, Mehdi Dridi, a déclaré que les pénuries dans l'approvisionnement en médicaments ne s'élèvent pas au niveau d'une crise, mais sont plutôt « des difficultés circonstancielles que tout pays peut traverser », soulignant que la pharmacie et l'autorité de surveillance cherchent à trouver des solutions et à éviter ces pénuries à travers un certain nombre d'alternatives.
Dans une déclaration au micro de Mosaïque FM, ce jeudi 29 février 2024, Mehdi Dridi a expliqué que les raisons de cette pénurie sont nombreuses, citant entre autres le retard dans le paiement des fournisseurs.
"Par conséquent le marché reçoit des quantités insuffisantes", a-t-il précisé.
Dridi a, par ailleurs, expliqué que les délais contractuels avec les fournisseurs sont fixés à 180 jours, mais les difficultés financières auxquelles fait face la pharmacie centrale l'amènent à dépasser ces délais. Ceci affecte l'approvisionnement du marché tunisien et perturbe le schéma de distribution. Dridi a marqué, à ce propos, que la pharmacie centrale a recourt à d'autres solutions avec des laboratoires et des usines tunisiens pour éviter cette pénurie et se tourner vers de nouveaux marchés en Asie, en Afrique ou en Europe de l'Est.
Il a indiqué que la pharmacie centrale et le ministère de la Santé ont fixé l'année 2024 comme année transitoire dans le secteur pharmaceutique pour une réorganisation globale du secteur et de sa structure, à travers la création d'une agence pharmaceutique au cours des derniers mois, outre la réduction du délai d'octroi des licences pour les médicaments de trois ans à une année et l'ajout d'autres acteurs pour intervenir au niveau de l'octroi des licences.
Une révision complète des textes et des lois relatifs au secteur pharmaceutique en Tunisie a également été décidée, ce qui donnera un nouveau dynamisme aux usines pharmaceutiques tunisiennes.