L'Arabie saoudite, longtemps dépendante de ses réserves pétrolières, prend un virage stratégique en mettant en avant son potentiel minier, évalué à 2.500 milliards de dollars.
Cette réévaluation, plus du double des estimations précédentes, souligne l'importance que le royaume attache à la diversification de son économie et à la recherche d'alternatives au pétrole.
Exploration de nouvelles richesses
Face aux défis posés par la fluctuation des prix du pétrole, l'Arabie saoudite explore de nouvelles avenues pour assurer la stabilité économique. Le secteur minier émerge comme une option prometteuse, avec le gouvernement saoudien annonçant une augmentation significative de ses ressources minérales. Cette démarche s'inscrit dans le cadre du programme de réforme Vision 2030 du prince héritier Mohammed ben Salmane, visant à diversifier l'économie du pays.
Le géant pétrolier Aramco montre des signes de faiblesse, avec une baisse annoncée du prix officiel de ses bruts. En réponse, l'Arabie saoudite mise sur le secteur minier pour attirer des investissements étrangers. Verisk Maplecroft, société de conseil et d'analyse des risques, considère le développement des activités minières comme l'une des parties les plus réalisables du programme Vision 2030, grâce aux infrastructures existantes telles que les chemins de fer.
Moins de dépendance au pétrole
L'Arabie saoudite a déjà entrepris sa transition vers une économie moins dépendante du pétrole. Le fonds souverain du royaume et la société minière d'État Maaden ont créé Manara Minerals, une entité destinée à investir dans des actifs miniers à l'étranger. Des acquisitions significatives, dont une participation de 10% dans la société brésilienne Vale, montrent la volonté du royaume de jouer un rôle majeur sur la scène minière mondiale.
En 2023, Maaden a annoncé des partenariats stratégiques, notamment avec la compagnie minière américaine Ivanhoe Electric et le producteur mondial aurifère Barrick. Ces collaborations visent à explorer et développer les ressources saoudiennes en or, cuivre, zinc, plomb, nickel et argent. Bien que les investissements directs en Arabie saoudite restent en deçà des objectifs fixés, le secteur minier demeure un atout majeur pour stimuler les investissements étrangers.
L'Arabie saoudite, consciente de la nécessité de diversifier son économie, mise sur ses ressources minérales, dont le potentiel financier a été réévalué à 2.500 milliards de dollars. La transition vers le secteur minier s'illustre par des initiatives concrètes, des partenariats stratégiques et des acquisitions à l'échelle mondiale. Si le pays parvient à attirer les investissements nécessaires, le secteur minier pourrait bien devenir la prochaine manne financière, offrant une alternative solide à la dépendance historique du royaume au pétrole.