Des combattants du groupe rebelle Hayat Tahrir al-Sham sont entrés samedi soir dans la ville d’Hama, sur la route en direction de Damas. Affaibli, le régime d’Al-Assad reconnaît un retrait «temporaire» et dit préparer une contre-offensive.
La situation en Syrie s’accélère à une vitesse folle. Alors que les rebelles du groupe rebelle Hayat Tahrir al-Sham se sont emparés de la majeure partie d’Alep, deuxième ville et poumon économique du pays, dans la nuit de vendredi à samedi, ceux-ci auraient également pénétré dans la ville de Hama, à 140 km au sud de la cité alépine, samedi 30 novembre au soir. «Il n’y a pas sur place de confrontation avec les forces du régime, qui se retirent», confirme Ayman Abdel Nour, ancien conseiller d’Al-Assad passé à l’opposition et exilé aux Etats-Unis.
Samedi, dans sa première reconnaissance publique de l’offensive en cours, l’armée syrienne a déclaré que des dizaines de ses soldats avaient été tués ou blessés dans «une vaste attaque» menée par des «organisations terroristes». L’armée du régime Al-Assad a annoncé un «retrait temporaire des troupes» d’Alep, tout en affirmant que ses bombardements avaient empêché les rebelles d’établir dans la ville des positions fixes. L’armée assure enfin regrouper et redéployer des troupes pour renforcer ses lignes de défense et préparer une «contre-attaque». Plusieurs sources ont notamment fait état dans la nuit de samedi à dimanche de renforts militaires déployés dans la ville de Hama.
Sortant de son silence après trois jours d’offensive fulgurante contre son régime, Bachar al-Assad a déclaré samedi soir que son pays était capable «de vaincre les terroristes». «La Syrie continue de défendre sa stabilité et son intégrité territoriale face à tous les terroristes et leurs soutiens», aurait-il déclaré lors d’un échange téléphonique avec son homologue émirati, alors que des rumeurs de coup d’Etat bruissaient sur les réseaux sociaux.