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Il massacre femmes et enfants et se plaint : Netanyahou compare le mandat d’arrêt de la CPI à un nouveau «procès Dreyfus»

Ce jeudi, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, l’ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif.


 «La Chambre a émis des mandats d’arrêt contre deux individus, Benyamin Netanyahou et Yoav Gallant, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu’au 20 mai 2024, jour où l’accusation a déposé les demandes de mandats d’arrêt», a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye, ajoutant dans un autre communiqué qu’un mandat a également été émis contre Mohammed Deif.
«La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d’aujourd’hui qui se terminera de la même façon», a réagi le chef de l’État sioniste au travers d’un communiqué. Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine juif Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. «C’est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l’humanité», a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la «décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu’à aujourd’hui».
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a affirmé que les mandats d’arrêt devaient être «respectés et appliqués». «Ce n’est pas une décision politique. C’est une décision d’une cour, d’une cour de justice, d’une cour de justice internationale. Et la décision de la cour doit être respectée et appliquée», a dit M. Borrell lors d’une conférence de presse à Amman avec con homologue jordanien, Aymane Safadi.
Le Hamas a, lui, salué son émission, la qualifiant d’«étape importante vers la justice». «Il s’agit d’une étape importante vers la justice, qui peut permettre aux victimes d’obtenir réparation, mais elle reste modeste et symbolique si elle n’est pas pleinement soutenue par tous les pays du monde», a déclaré Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Des mandats classés «secrets»
Les mandats d’arrêt ont été classés «secrets», afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour. Mais «la chambre considère qu’il est dans l’intérêt des victimes et de leurs familles qu’elles soient informées de l’existence des mandats», a-t-elle expliqué. Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés à Gaza.
Il a également demandé des mandats d’arrêt contre de hauts dirigeants du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

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