Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a déclaré, mardi, au Conseil de sécurité que le Moyen-Orient se trouve au « tournant le plus dangereux depuis des décennies », ajoutant que le niveau de destruction à Gaza « défie l’imagination ».
Il a évoqué l’attaque meurtrière dans la nuit à Beit Lahiya, dans le nord de Gaza, qui a fait au moins 90 disparus ou tués parmi les Palestiniens, dont 25 enfants, ce qui en fait l’une des attaques les plus meurtrières à Gaza depuis près de trois mois. Le conflit a désormais fait plus de 42.000 morts parmi les Palestiniens dont un grand nombre de femmes et d’enfants.
A Genève, un porte-parole du Bureau des droits de l’homme des Nations Unies s’est dit consterné par cette attaque meurtrière par les forces israéliennes contre un immeuble résidentiel de cinq étages abritant des enfants, des femmes et des personnes âgées.
« Les civils sont protégés par le droit international humanitaire. Nous prenons note de l'annonce des autorités israéliennes selon laquelle elles enquêtent sur l'incident. Une enquête rapide, transparente et détaillée doit être menée sur les circonstances de cette frappe et sur les responsabilités », a déclaré le porte-parole Jeremy Laurence.
Il a noté que « les restrictions sévères imposées par Israël à l'accès des agences d'aide humanitaire au nord de Gaza continuent d'empêcher l'acheminement d'une aide vitale aux civils dans le besoin ». « Il doit y avoir un cessez-le-feu maintenant », a-t-il ajouté.