Les États-Unis ont mis en garde l’entité sioniste contre une « politique de famine » à Gaza. La situation est particulièrement préoccupante dans le nord du territoire où l’armée israélienne mène une offensive depuis dix jours. Elle encercle le camp de réfugiés de Jabaliya. L'aide humanitaire ne rentre plus et les civils sont pris au piège.
Les témoins sur place préfèrent rester anonymes pour des questions de sécurité. Cet habitant du camp de réfugiés de Jabaliya est cloîtré chez lui, tout proche des combats. « Les tanks israéliens se trouvent à 500 mètres de ma maison. Ils vont et ils viennent. Tous ceux qui essaient de bouger sont pris pour cible. Des drones ouvrent le feu sur les gens, et l’armée utilise des bombes incendiaires », décrit-il.
Cette femme a reçu l’ordre d’évacuer, elle s’est réfugiée avec d’autres déplacés dans le quartier de Zarqa au nord de la ville de Gaza. « Toutes les denrées alimentaires sont très chères et les réserves d'eau très limitées. Nous avons quelques distributions d’eau gratuites, mais tout le monde ne peut pas y avoir accès, car le quartier est plein de déplacés. »
D’après l’agence de l’ONU, OCHA, 85% de l’aide humanitaire destinée au nord de la bande de Gaza a été refusée par Israël ces deux dernières semaines.
« Il n'y a pratiquement rien qui est entré dans cette zone de Gaza-Nord depuis le début du mois », explique Claire Nicolet, responsable des urgences pour Médecins sans frontières. « Plus de quoi se nourrir avec une incapacité pratiquement totale de faire des évacuations vers les autres hôpitaux [situés] plus vers le sud. Donc c'est une situation absolument alarmante pour cette population du nord. »
D’après l’ONU, 400 000 habitants sont pris au piège dans le nord de la bande de Gaza.