Le très influent chef du Hamas basé à Gaza, soupçonné d’être l’un des cerveaux de l’attentat du 7 Octobre, a été choisi ce mardi 6 août pour remplacer Ismaïl Haniyeh, tué par Israël la semaine dernière.
Terré dans les tunnels gazaouis, Yahya Sinwar vient d’être nommé chef du Hamas, ce mardi 6 août, à la suite de l’assassinat du précédent dirigeant, Ismaïl Haniyeh. «Le mouvement de résistance islamique Hamas annonce la nomination du dirigeant Yahya Sinwar à la tête du bureau politique du mouvement», indique un communiqué du groupe. Celui qui a passé vingt-deux ans en prison et effectué une ascension fulgurante au sein de l’organisation islamiste prend donc la tête du mouvement palestinien.
Il succède ainsi à Ismaïl Haniyeh, chef politique du mouvement islamiste basé à Doha, au Qatar. Ce dernier, tué dans la nuit du 30 au 31 juillet par une frappe sioniste à Téhéran, en Iran, était le principal négociateur du Hamas pour les pourparlers de cessez-le-feu visant à mettre fin à la guerre à Gaza. Rien à voir avec Yahya Sinwar, encore plus homme de terrain très redouté. Il est devenu l’une des principales cibles de guerre menée par Israël dans l’enclave palestinienne.
C’est également sous l’autorité de Yahya Sinwar qu’opèrent en principe les brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, qui se trouvent à Gaza. Quelques minutes après l’annonce de sa nomination, une salve de roquettes a été par ailleurs tirée depuis le territoire enclavé en direction d’Israël, revendiquée par ces mêmes brigades.
Un responsable du Hamas a indiqué que la désignation mardi soir de son chef à Gaza, Yahya Sinouar, à la tête du mouvement islamiste palestinien envoyait un «message fort» à Israël, dix mois après le début de la guerre dans la bande de Gaza. Ce choix est «un message fort adressé à l’occupant (Israël) selon lequel le Hamas poursuit sur la voie de la résistance», a déclaré ce responsable sous couvert d’anonymat.
«L’assassinat de Haniyeh, qui croyait en la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et d’un accord d’échange de prisonniers [à la faveur d’une médiation avec Israël, ndlr], conduit le Hamas à choisir un dirigeant qui gère la lutte et la résistance contre l’ennemi», a-t-il ajouté.