Au cœur d'une bataille économique qui agite les relations internationales, l'intelligence artificielle émerge comme l'un des pivots incontournables de la société à venir. Ses implications, jusqu'alors largement sous-estimées, se déploient désormais vers des utilisations d'envergure nationale. Une récente enquête suggère que la Chine explore une voie novatrice en fusionnant reconnaissance faciale et IA pour détecter les espions américains.
L'essor fulgurant de l'intelligence artificielle a marqué le début des années 2020, annonçant une ère où cette technologie devient un acteur majeur non seulement dans le domaine technologique mais aussi géopolitique. Une enquête publiée par le New York Times fin 2023 révèle que la Chine se prépare à déployer un outil sophistiqué utilisant la reconnaissance faciale et l'IA pour identifier et suivre les agents secrets américains, dans un contexte où les deux géants économiques se livrent à une guerre sans merci depuis plusieurs années.
Cet outil représente une réponse directe à l'utilisation critiquée de la reconnaissance faciale par les services secrets américains. Cette initiative survient alors que la Chine a été pointée du doigt pour son espionnage agressif, notamment après l'adoption d'une législation par le Parti communiste chinois obligeant les personnes d'origine chinoise à coopérer avec les services de renseignement, suscitant l'inquiétude des pays membres de l'alliance des "Five Eyes".
L'enquête du New York Times met en lumière la voracité croissante du gouvernement chinois en matière d'espionnage, accumulant des dossiers sur des individus et des fonctionnaires depuis une décennie. Si ces informations seraient peu exploitables par des humains, elles représenteraient une mine d'or pour l'IA, capable de trier, isoler et potentiellement les exploiter dans des opérations humaines. Parmi les données dérobées se trouvent des empreintes digitales, des informations financières et médicales, offrant un potentiel inédit pour suivre et observer les activités des espions américains opérant en Chine.
L'intégration de l'IA et de la reconnaissance faciale servirait à combler les lacunes des systèmes de surveillance lors de la pandémie de COVID-19, où la Chine aurait regretté de ne pas pouvoir identifier efficacement les diplomates étrangers, militaires ou espions. Cette nouvelle association technologique pourrait redéfinir les capacités du Ministry of State Security chinois et renforcer son pouvoir de détection et de suivi des agents étrangers sur son territoire.