La directrice du Fonds Monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a mis en garde, ce lundi, contre les répercussions de la poursuite de la guerre au Moyen-Orient, déclarant que son impact risque de s’accroitre.
Et d’ajouter, lors du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï que cet impact commence à se ressentir au canal de Suez.
Elle a estimé que l'élargissement du conflit au Moyen-Orient pourrait aggraver les dommages économiques à l'échelle mondiale, notant une augmentation des coûts d'expédition et une baisse du trafic à travers la mer Rouge.
Elle a également déclaré que le FMI est "très confiant" que le ralentissement de l'économie mondiale ne mènerait pas à une récession, prévoyant également une baisse des taux d'intérêt à partir de la mi-année.
Concernant la reconstruction de Gaza, Georgieva a déclaré, dans une interview accordée à "Al-Sharq", dimanche, que "quand le moment viendra de reconstruire Gaza, nous serons aux côtés de la Banque mondiale pour soutenir l'Autorité palestinienne".
La directrice du FMI a également souligné lors du Forum financier arabe que la guerre israélienne sur Gaza a eu un impact sur le tourisme dans les pays voisins, affirmant que l'institution financière surveille de près les impacts financiers, notamment en ce qui concerne l’augmentation des dépenses sociales et de défense.
Georgieva a prévu une croissance de l'économie de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord de 2,9% cette année, en baisse par rapport aux prévisions du Fonds en octobre, en raison de la réduction de la production de pétrole, du resserrement de la politique monétaire et des répercussions de la guerre israélienne sur Gaza, qui ont affecté les pays voisins. Le Fonds a également réduit le volume du trafic dans la mer Rouge de plus de 50%.