L'avenir du marché pétrolier semble s'assombrir, alors que Goldman Sachs anticipe un prix moyen de 76 dollars le baril pour l'année 2025.
Cette prévision s'inscrit dans un contexte où les fluctuations des prix du brut sont influencées par une multitude de facteurs, notamment l'offre excédentaire et la demande mondiale en ralentissement. Les analystes de la banque américaine soulignent que cette dynamique pourrait avoir des répercussions significatives sur les économies dépendantes des exportations pétrolières.
Une offre en surplus
Goldman Sachs met en avant un excédent d'offre qui devrait peser sur les prix du pétrole. La production mondiale de brut est appelée à dépasser la demande, avec des estimations indiquant un surplus d'environ 1,2 million de barils par jour en 2025.
Ce déséquilibre est en partie attribué à une stagnation de la demande en Chine, conséquence d'un ralentissement économique et d'une transition vers des sources d'énergie plus durables, comme les véhicules électriques. Parallèlement, la capacité de production excédentaire maintenue par l'OPEP+ pourrait également influencer cette situation, limitant ainsi les hausses potentielles des prix.
Implications pour les économies
La baisse anticipée des prix du pétrole pourrait avoir des conséquences profondes pour plusieurs pays africains dont l'économie repose fortement sur les revenus pétroliers. Des nations comme le Nigeria et l'Angola, où le pétrole représente une part significative des exportations et des recettes fiscales, pourraient faire face à des ajustements budgétaires douloureux.
La Banque mondiale a déjà averti que les prévisions de prix bas pourraient entraîner des déficits budgétaires importants pour ces pays, affectant leur capacité à financer des projets d'infrastructure et à maintenir la stabilité économique.
Perspectives
Malgré ces prévisions pessimistes, certains analystes notent que les tensions géopolitiques au Moyen-Orient pourraient encore modifier le paysage du marché pétrolier.
Bien que Goldman Sachs estime que les risques géopolitiques sont actuellement limités, toute escalade dans la région pourrait resserrer l'équilibre entre l'offre et la demande, entraînant une hausse temporaire des prix. Les événements récents, y compris les conflits en cours et leur impact potentiel sur les infrastructures pétrolières, ajoutent une couche d'incertitude à ces prévisions.