La Tunisie a connu une progression remarquable des investissements directs étrangers (IDE) au cours du premier semestre de 2024, selon les données préliminaires de l'Agence de Promotion de l'Investissement Extérieur (FIPA).
Le montant total des IDE a atteint 1388,9 millions de dinars tunisiens (MD), soit une augmentation de 13,8% par rapport à la même période en 2023.
Répartition des investissements
Cette croissance est principalement due à une hausse de 26,6% des investissements directs étrangers, qui ont atteint 1375,3 MD. Cependant, les investissements de portefeuille ont connu une baisse significative de 89,9%, s'établissant à seulement 13,6 MD. Ces investissements sont répartis comme suit :
· Industries manufacturières : Ce secteur a attiré la plus grande part des investissements, avec 792 MD, en hausse par rapport aux 521 MD de 2023.
· Énergies : Les investissements dans ce domaine ont augmenté, passant de 237,3 MD à 318,2 MD.
· Agriculture : Une croissance impressionnante de 300% a été enregistrée, les investissements passant de 2,92 MDT à 11,7 MD.
· Services : Ce secteur a connu une baisse de 21,9%, avec des investissements s'élevant à 253,5 MDT contre 324,7 MD l'année précédente.
Répercussions sur l'emploi
Les IDE hors énergie ont généré 610 opérations d'investissement, créant 4.820 nouveaux emplois. Parmi ces opérations, 34 sont de nouveaux projets (77,2 MD) créant 783 emplois, tandis que 576 sont des projets d'extension (980 MD) générant 4.037 emplois.
Situations régionales
La répartition régionale des IDE reste inégale, avec plus de 52% concentrés dans le Grand Tunis (553,5 MD) et 26% dans la région du Nord-est (278,8 MD).
Principaux pays émetteurs :
· France : 344,2 MD (32% des IDE hors énergie)
· Italie : 141,3 MD
· Allemagne : 115,3 MD
· Espagne : 79,6 MD
· Qatar : 72,5 MD
Cette augmentation des IDE témoigne de l'attractivité croissante de la Tunisie pour les investisseurs étrangers, malgré certains défis sectoriels et régionaux.
Le gouvernement tunisien pourrait chercher à capitaliser sur cette dynamique positive pour stimuler davantage la croissance économique et réduire les disparités régionales en matière d'investissements.