L’investissement direct étranger (IDE) a reculé de 2% en 2023 pour la deuxième année consécutive sous le triple effet d’un ralentissement économique couplé à l’augmentation des tensions commerciales et géopolitiques, révèle ONU Commerce et Développement (CNUCED).
Cette faible baisse de l’IDE, pour atteindre 1.300 milliards de dollars dans le monde, cache en fait un recul plus marqué de 10% si on fait exception de quelques situations exceptionnelles dans des pays européens, souligne le rapport annuel de l’agence onusienne.
Facilitation de l’investissement
Si les perspectives pour les IDE « restent difficiles en 2024 », le rapport indique qu’une « croissance modeste pour l’ensemble de l’année semble possible ». Les experts de la CNUCED citent l’assouplissement des conditions financières et les efforts concertés en faveur de la facilitation de l’investissement : « une caractéristique importante des politiques nationales et des accords internationaux ».
Dans la région de l’Afrique du Nord, les investissements étrangers ont baissé de 12% par rapport à 2022, pour atteindre 13 461 millions de dollars. Dans le top 3 des pays de cette région qui ont attiré la plus grande part des investissements, figurent l’Egypte (9841 millions de dollars), l’Algérie (1216 millions de dollars) et le Maroc (1095 millions de dollars).
Performances de la Tunisie
Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) vers la Tunisie ont progressé de 7,5%, à 768 millions de dollars, en 2023, contre 714 millions de dollars en 2022, selon le dernier Rapport sur l’investissement dans le monde publié, le 20 juin courant, par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Le continent africain a attiré 53 milliards de dollars en 2023, soit une baisse de 3% par rapport à l’année précédente. L’Égypte et l’Afrique du Sud sont les deux plus grandes économies bénéficiaires des IDE de la région.
Au cours de l’année écoulée, la valeur estimée des transactions internationales de financement de projets dans les pays africains a diminué de 50 % pour atteindre 64 milliards de dollars. Cette régression intervient suite à une baisse de 20 % en 2022.
Toutefois, le continent a attiré une part croissante des mégaprojets mondiaux entièrement nouveaux, six d’entre eux étant évalués à plus de 5 milliards de dollars.
En tête de liste figure un projet d’hydrogène vert en Mauritanie, pays moins avancé d’Afrique du Nord-Ouest. Ce projet devrait générer 34 milliards de dollars d’investissements, un montant plusieurs fois supérieur au PIB du pays.
Selon la CNUCED, les principales économies qui investissent sur le continent, en termes de stock d’IDE, sont le Royaume des Pays-Bas, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Chine.