D’après les données relatives à l’exécution du budget de l’Etat à fin décembre 2023 publiées cette fin de semaine, le déficit budgétaire a baissé de 7,7% du PIB durant l’année 2022 à 7,1% du PIB au titre de l’année écoulée. Il s’agit d’une première depuis 2011 et ce, selon les données statiques disponibles, à cet effet.
Ce déficit du budget s’est situé à fin décembre dernier à -11.285,9 millions de dinars contre 12.288,0 millions de dinars ou -7,7% dans la loi de finances rectificative de 2023.
Les dépenses budgétaires se sont accrues de 6,3% en 2023 pour s’élever à 53.817,1 millions de dinars contre 50.626,9 millions un an auparavant. Les charges de financement liées à l’intérêt de la dette ont augmenté de 24,8%, passant de 4.663,4 millions de dinars fin décembre 2022 à 5820,2 millions de dinars fin décembre 2023, avec 3.621,1 millions de dinars relatifs à la dette intérieure et 2.199,1 millions de dinars relatifs à la dette extérieure.
D’u autre côté, les recettes de l’État ont augmenté de 5,5% pour l’année dernière, évoluant de 40.992,9 milliards de dinars à 43.231,5 millions de dinars.
Le déficit budgétaire devrait connaître une régression progressive au cours des trois prochaines années, selon les projections du ministère des Finances. Passant de -6,6% du PIB (-11,5 milliards de dinars) à la fin de 2024, à -5,2% du PIB (-9,8 milliards de dinars) en 2025 et à -3,9% du PIB (environ -8 milliards de dinars) d'ici la fin de 2026, cette tendance à la baisse témoigne des efforts visant à stabiliser les finances publiques et à promouvoir une meilleure gestion des ressources.
Pour atteindre ces objectifs, le ministère des Finances mise sur la poursuite de la tendance haussière des ressources budgétaires. Prévoyant une augmentation continue, celles-ci devraient atteindre 49 milliards de dinars en 2024, 51,7 milliards de dinars (+5,3%) en 2025, et 56,2 milliards de dinars (+8,7%) en 2026. Cette augmentation des ressources budgétaires offre une marge de manœuvre pour financer les dépenses publiques et investir dans des secteurs prioritaires de développement.