Dans un contexte économique mondial marqué par des défis sans précédent, la Tunisie se positionne résolument vers une gestion budgétaire responsable et transparente.
Le projet de budget de l'État pour l'année 2025, tel que présenté par la Présidence du Gouvernement, dévoile une série de mesures ambitieuses visant à stimuler la croissance économique tout en préservant les équilibres financiers.
Maîtrise des dépenses
L'une des pierres angulaires de ce projet est la poursuite de la maîtrise des salaires, avec un plafonnement du taux d'évolution des dépenses de gestion à 4%. Cette mesure vise à contenir le déficit budgétaire tout en limitant le recours à l'endettement, ce qui constitue un pas significatif vers une stabilité économique durable.
Parallèlement, le projet de budget s'inscrit dans le cadre de la Vision 2035 de la Tunisie, avec un fort accent mis sur la réalisation des objectifs du plan de développement 2023-2025.
Cela se traduit par un soutien accru au secteur productif, une réforme du système fiscal et de la fonction publique, ainsi qu'une attention particulière portée à la durabilité environnementale, notamment à travers la réduction des émissions de gaz et l'adaptation au changement climatique.
Une autre facette importante de ce projet est la rationalisation des dépenses publiques. Le gouvernement envisage de céder les actifs inutilisés, de contrôler la consommation d'énergie et de rationaliser les dépenses liées aux missions à l'étranger. Ces mesures visent à optimiser l'utilisation des ressources financières et à garantir une allocation efficace des fonds publics.
Développement de l’investissement
La gestion des subventions constitue également un aspect crucial du projet de budget. Avec une attention particulière portée aux subventions pour les hydrocarbures et les produits de base, le gouvernement prévoit de développer des mécanismes de contrôle afin d'assurer une utilisation efficace de ces fonds et d'éviter les gaspillages.
En ce qui concerne les investissements, une priorité est accordée à la finalisation des projets en cours et à la révision des projets en attente pour garantir leur viabilité. Le gouvernement envisage également d'abandonner les projets qui ne sont plus jugés nécessaires afin de réduire les engagements de l'État et de concentrer les ressources sur des initiatives plus prioritaires.
Enfin, une emphase particulière est mise sur la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques. Les établissements et institutions publiques sont tenues de fournir des déclarations sur l'exécution du budget, et des procédures strictes doivent être respectées pour garantir une utilisation transparente et responsable des fonds publics.