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Formation, investissement et infrastructure…l’économie africaine face aux défis futurs

Une récente enquête menée dans 34 pays africains a mis en lumière les défis croissants auxquels sont confrontés les dirigeants d'entreprise en matière de recrutement. Publié le mardi 5 mars 2024 par l'Institut Choiseul, un think tank français indépendant, le rapport intitulé « Enquête Afrique 2050 : l’Afrique de demain vue par celles et ceux qui la feront » dévoile des données significatives sur les réalités actuelles et les perspectives futures de l'économie africaine.

L'enquête, menée auprès de 314 dirigeants, révèle que 67% d'entre eux rencontrent des difficultés pour recruter une main-d'œuvre qualifiée. Cette situation est exacerbée par une inadéquation perçue entre les formations disponibles et les besoins des entreprises. En effet, seulement 34% des répondants se disent satisfaits de la formation actuellement dispensée dans leur pays, tandis que 66% estiment qu'elle ne répond pas aux exigences du marché.

Pour pallier cette situation, de nombreux dirigeants ont mis en place des politiques internes telles que la formation continue et la rétention des talents. Cependant, 88% d'entre eux soulignent l'importance de l'inclusion et de la diversification des profils comme des leviers essentiels de compétitivité et d'innovation.

Malgré ces défis, le rapport révèle un optimisme généralisé quant au développement socio-économique de l'Afrique dans les décennies à venir. En effet, 81% des dirigeants interrogés croient en une amélioration de la situation économique de leur pays d'ici 2050.

Pour atteindre cet objectif, plusieurs secteurs sont identifiés comme des moteurs potentiels de croissance, notamment l'agrobusiness et l'énergie, suivis du numérique, de l'industrie manufacturière, des infrastructures urbaines et des ressources naturelles.

Cependant, les perspectives positives sont assombries par des risques non économiques, en particulier les risques politiques et l'insécurité. En effet, 74% des dirigeants citent les risques politiques comme une menace majeure, tandis que 50% soulignent l'insécurité comme un défi crucial à relever.

Par ailleurs, le manque d'investissement dans les infrastructures est identifié comme un obstacle majeur au développement économique. Seuls 18% des dirigeants estiment que les infrastructures actuelles sont adéquates pour accompagner la croissance économique, soulignant ainsi la nécessité d'investissements massifs dans des domaines tels que l'énergie, le transport et la logistique, ainsi que les infrastructures numériques.

Enfin, le rapport met en lumière un large consensus en faveur du projet de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). En effet, 97% des dirigeants considèrent ce projet comme souhaitable, avec 85% d'entre eux exprimant leur confiance dans sa faisabilité. La création d'un grand marché continental est largement perçue comme bénéfique pour les activités économiques, témoignant ainsi d'une vision collective et d'un engagement en faveur de l'intégration régionale et de la croissance économique en Afrique.

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