L'année 2024 s'annonce prometteuse pour les compagnies aériennes africaines, selon l'Association du transport aérien international (IATA). Après une période difficile due à la pandémie de Covid-19, le trafic aérien devrait atteindre, voire dépasser, les niveaux d'avant la crise sanitaire. Cette reprise est une bonne nouvelle pour les transporteurs africains qui espèrent ainsi générer des flux de trésorerie salvateurs.
Le début de l'année 2024 a été particulièrement encourageant pour l'aviation civile africaine, avec une augmentation du trafic de 18,5% en janvier par rapport à la même période de l'année précédente. Selon le dernier rapport mensuel de l'IATA, il s'agit de la deuxième meilleure performance par région, derrière l'Asie-Pacifique où les transporteurs ont enregistré une augmentation de trafic de 45,4%. Cependant, l'Afrique ne représente que 2,1% du marché mondial du transport aérien.
Performance remarquable
Dans les autres régions du monde, la tendance à la hausse s'est maintenue pour toutes les compagnies aériennes, avec des augmentations de 10,8% en Europe, de 16,2% au Moyen-Orient, de 12,3% en Amérique du Nord et de 17,9% en Amérique latine.
Au niveau mondial, les chiffres globaux révèlent une progression de 16,6%. Le trafic international a augmenté de 20,8% tandis que les vols domestiques ont connu une croissance de 10,4%. La capacité a augmenté de 4,6% et le coefficient d'occupation s'établit à 80,2% (+4,2 points de pourcentage).
La Chine a joué un rôle majeur dans cette performance grâce au Nouvel An lunaire, qui a entraîné une forte demande de voyages pendant cette période.
Contraintes pesantes
Cependant, l'IATA met en garde contre certaines contraintes qui pourraient menacer la poursuite de cette tendance positive tout au long de l'année. Parmi ces contraintes figurent les calendriers électoraux chargés en 2024, ainsi que les impôts et autres réglementations qui pourraient entraver la croissance du secteur.
Des experts mettent en garde contre des incertitudes économiques et géopolitiques. Alors que les gouvernements cherchent à renforcer la prospérité de leurs économies au cours de l'année électorale la plus chargée de leur histoire, il est essentiel qu'ils considèrent l'aviation comme un catalyseur de croissance. L'augmentation des impôts et la lourdeur de la réglementation font contrepoids à la prospérité. Les gouvernements devraient élaborer des politiques qui aident l'aviation à réduire les coûts, à améliorer l'efficacité et à progresser vers la neutralité carbone d'ici 2050.
Selon l'IATA, cette reprise est encourageante pour le secteur de l'aviation en Afrique, qui espère ainsi bénéficier de flux de trésorerie positifs. Cependant, des défis subsistent et les gouvernements sont appelés à soutenir le secteur de l'aviation en élaborant des politiques favorables à la réduction des coûts, à l'amélioration de l'efficacité et à la transition vers la neutralité carbone.