À la fin de février les recettes touristiques et les revenus du travail cumulés couvrent à peine 44% des services de la dette extérieure, selon des statistiques publiées, par la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Au fait, les services de la dette extérieure ont enregistré une hausse vertigineuse de 160%, passant en une année de 1,7 milliard de dinars, fin février 2023, à 4,6 milliards de dinars, fin février 2024.
Cette augmentation est due au remboursement de l’Eurobond de 850 millions d’euros (en principal), le 17 février, auquel s’ajoutent des intérêts de l’ordre de 47,8 millions d’euros, ce qui représente un total de 898 millions d’euros (l’équivalent de 3 milliards de dinars), lequel se présente comme l’échéance la plus importante de la dette extérieure durant l’année en cours.
La prochaine échéance importante de la dette publique extérieure sur le marché financier international, devra être remboursée en octobre 2024. Il s’agit d’un emprunt garanti par la JICA (Japan International Cooperation Agency), contracté en 2014, et dont le remboursement coûtera une enveloppe de 1 milliard de dinars, ce qui représente 5 jours d’importation.
Il convient de noter que les recettes touristiques cumulées et les revenus du travail cumulés ont progressé respectivement de 11,3% (à 858 millions de dinars tunisiens -MDT-), et de 5,3% (à 1175 MDT), durant les deux premiers mois de l’année 2024, en comparaison avec la même période de l’année dernière. Cette amélioration a favorisé l’accroissement des avoirs nets en devises, lesquels ont enregistré une hausse de 5%, passant de 22,4 milliards de dinars (l’équivalent de 97 jours d’importation), le 8 mars 2023, à 23,5 milliards de dinars (soit 107 jours d’importation). Nonobstant ce sont les anciennes politiques d'endettement extérieur qui nous empêchent encore de profiter de cette embellie.