Un nouveau rapport de la fondation « Friedrich Ebert Stiftung - Tunisie (FES) » assure que d’après ses enquêtes auprès de plusieurs opérateurs économiques, les fluctuations des prix sont imputables à plusieurs facteurs dont principalement les variations successives des prix du groupe des produits de l’alimentation incluant les viandes, les huiles alimentaires, les fruits et légumes, le lait et ses dérivés, les œufs, et les boissons.
La fluctuation du pouvoir d’achat, en Tunisie, est due, ainsi, à la variation des prix, de ces produits sensibles et l’évolution des revenus.
A cela, s’ajoute, selon la FES, plusieurs explications données par les professionnels du secteur formel interrogés, à cet effet, et qui affirment que la contrebande et l’exportation illégale aux frontières de pays voisins, sont deux facteurs déterminants de la hausse des prix de plusieurs produits de grande consommation.
Cette exportation illégale a engendré une forte pénurie des produits alimentaires de base qui sont subventionnés par l’Etat. D’après certains grossistes, le phénomène d’approvisionnement des marchés de pays voisins n’est pas le principal facteur provoquant la flambée des prix de fruits et légumes. En revanche, ils pointent du doigt les intermédiaires (Habbatas et Gacharas) qui s’activent à conserver le monopole d’approvisionnement auprès des fermes agricoles ; détournant une partie de la production agricole du circuit formel, à des fins spéculatives, sur-stockant les produits détournés en vue de rationner le marché.
Les secteurs les plus touchés par la contrebande sont les fruits et légumes, les œufs et le secteur de l’industrie, principalement du textile et habillement.
Le rapport évoque, dans ce sens, d’autres facteurs qui sont notamment pointés du doigt par les gérants des centrales d’achat : l’inflation importée qui engendre la hausse des prix des biens importés influe sur les prix intérieurs. Elle est due à la dépréciation du Dinar. Enfin les facteurs structurels liés à la hausse des coûts de production tels que les dépenses d’énergie, les salaires. Les entreprises ont répercuté ces hausses sur le prix de vente de leurs produits.