À l'horizon 2040, l'Algérie se positionne comme un protagoniste clé sur la scène mondiale de l'hydrogène vert. Avec des projets ambitieux de production et d'exportation de 30 à 40 térawattheures (TWh) d'hydrogène gazeux et liquide, le pays s'engage à jouer un rôle crucial dans la transition énergétique mondiale.
Ce plan visionnaire repose sur un mix énergétique innovant, combinant l'hydrogène bleu, produit à partir de gaz, avec de l'hydrogène vert, généré par électrolyse grâce aux abondantes ressources solaires de l'Algérie. Cette stratégie hybride permettra au pays nord-africain de capitaliser sur ses ressources naturelles tout en réduisant son empreinte carbone.
La collaboration étroite entre l'Algérie et l'Allemagne vient renforcer cette vision. Un groupe de travail bilatéral a été mis en place pour développer les infrastructures et les capacités de production d'hydrogène vert en Algérie, facilitant ainsi les exportations vers l'Europe. La signature d'une déclaration d'intention entre le ministre allemand de l'Économie, Robert Habeck, et le ministre algérien de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, témoigne de l'engagement des deux pays envers cette initiative.
« L'Allemagne et l'Algérie entretiennent un partenariat énergétique étroit depuis 2015. Nous voulons maintenant l'étendre et encourager l'Algérie à produire plus d'hydrogène vert à l'avenir, à investir davantage dans l'énergie solaire et éolienne et à créer ainsi sa propre valeur ajoutée », a déclaré M. Habeck lors d'une récente table ronde.
Ce partenariat s'inscrit dans un plan ambitieux, approuvé par les gouvernements allemand, italien et autrichien, visant à créer un corridor d'hydrogène de 3 300 kilomètres. Ce corridor transportera de l'hydrogène renouvelable à faible coût depuis l'Afrique du Nord jusqu'aux principaux pôles de demande en Europe, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour une coopération énergétique transcontinentale.
Dans ce contexte, l'Algérie aspire à devenir un producteur majeur d'hydrogène vert, visant à répondre à 10 % de la demande de l'Union européenne d'ici à 2040. Cette ambition marque une étape cruciale dans la diversification de l'économie algérienne et la promotion d'une croissance durable.