Au Centre culturel des arts et métiers de djbel Semmama, on ne chôme plus. Il y a toujours des idées à cultiver, de nouveaux projets à monter et surtout de nouvelles connaissances à acquérir.
Parallèlement aux ateliers menés avec comme objectif, la valorisation de la faune et de la flore de la région, du savoir-faire ancestral, le Centre s’est tourné vers l’audiovisuel.
Question de cibler le large public des richesses de la région et de mettre en lumière ses problèmes et ses atouts, à travers les documentaires qui seront créés suite à cette résidence documentaire lancée le 24 janvier pour se clôturer le 28 janvier 2024.
Cette résidence s’inscrit dans le cadre du programme Tacir : Talents-Arts-Créativité-
Inclusion-Recherche et elle est initiée et pilotée par l’association AMVI et soutenue par la coopération suisse représentée par l’Ambassade de Suisse en Tunisie.
Dirigée par Ikbal Zalila et Fatma Chérif, la résidence documentaire a été lancée parallèlement avec le workshop « image et lumière » dirigé par Imed Issaoui. Les participants ont été sélectionnés suite à un appel à candidatures lancé au début de l’année 2024, au profit des porteurs de projets de films documentaires, issus de la région, des jeunes qui rêvent de monter un documentaire et qui ne savent pas d’où et comment commencer.
Bien accompagnés par Ikbal Zalila, professionnel du cinéma, professeur d’esthétique de cinéma, d’analyse filmique et de cinéma documentaire à l’Université de La Manouba ayant assuré la direction artistique de plusieurs festivals de cinéma comme les Journées cinématographiques de Carthage (JCC), Gabès Cinéma Fen…, les candidats auront à la fin de cette résidence saisi les bases de l’écriture d’un scénario et seront invités à mettre noir sur blanc leurs idées. Une 2 ème phase du projet sera bientôt annoncée.
« La clôture de cette résidence visuelle aura lieu dimanche 28 janvier et sera poursuivie d’autres volets jusqu’à la production des scénarios sélectionnés. Les thèmes abordés sont originaux et tournent autour de la ruralité, des artisanes, des artistes autodidactes des collines et de la résilience des femmes du Jbel », nous a expliqué Adnen Helali, directeur artistique du Centre des arts et métiers de Jbel Semmama et précisément la dynamo du djbel et sa tête pensante.
Il est à rappeler que ce centre culturel privé a été inauguré en octobre 2018 et a été conçu dans le but de promouvoir les arts et métiers de la montagne, l’artisanat local et la culture montagnarde, mettant l’accent sur les richesses de la région et les potentiels des habitants afin d’insuffler à la région de Kasserine de l’espoir et contribuer au lancement des assises d’un développement durable sans que les jeunes se trouvent dans l’obligation d’abandonner leurs terres et familles pour s’installer ailleurs dans les grandes villes côtières.
Imen ABDERRAHMANI