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Institut National du patrimoine : Les monuments disparus récupérés grâce aux nouvelles technologies

L’Institut national du patrimoine (INP) accueille à partir du 19 février  et jusqu’au 19 mars 2025, l’exposition « Villes invisibles, ou l’art de restituer les monuments disparus ». N’hésitez pas à découvrir quelques monuments de Maktar et Carthage qui sont au cœur de ce projet !

 

Présentée du 2 au 28 septembre 2024 à la Bibliothèque universitaire de La Rochelle (France), cette exposition est le fruit du projet de recherche scientifique Atlas, consacré aux villes de l’Antiquité tardive du sud de la péninsule Ibérique et de l’Afrique du Nord (300-800). « La connaissance des villes de l’Antiquité tardive a beaucoup souffert d’une double difficulté. D’une part, leur histoire fut longtemps mal comprise car interprétée essentiellement en termes de décadence et de ruine, en miroir de celle de l’Empire romain d’Occident. D’autre part, les vestiges de ces villes, souvent constitués de matériaux récupérés et jugés moins significatifs et moins esthétiques que ceux de la ville du Haut Empire, ont été négligés voire simplement démontés et dégagés sans enregistrement. Sous l’effet de l’incompréhension et de l’oubli, ces villes sont donc devenues invisibles en disparaissant de nos mémoires collectives et de nos paysages. Le renouveau des études sur l’Antiquité tardive permet aujourd’hui d’attirer l’attention sur les villes de cette époque. Grâce aux renouvellements historiographiques des dernières décennies, on sait désormais que ce n’est plus le déclin mais la transformation voire la continuité qui caractérisent l’histoire de la ville tardive. La valorisation des vestiges de l’Antiquité tardive est ainsi devenue une nécessité intellectuelle et patrimoniale » lit-on sur le site du projet ATLAS qui « soucieux de ces deux aspects « il propose d’approfondir, d’une part, la réflexion historique sur les villes tardives d’Afrique du Nord et de la péninsule Ibérique méridionale à travers une approche micro-régionale et une démarche comparative fondées sur un inventaire rigoureux des sources archéologiques, épigraphiques et littéraires. Il se propose d’autre part d’utiliser de nouveaux outils de valorisation pour redonner une image aux monuments tardifs ».

Ainsi, dans un contexte de valorisation des vestiges de l’Antiquité tardive, devenue « une nécessité intellectuelle et patrimoniale », l’exposition souhaite leur redonner de la visibilité en restituant certains des monuments qui ponctuaient l’espace urbain à cette époque: le quartier d’habitat de la Moreira à Mérida, le quartier méridional du forum de Baelo Claudia ainsi qu’une église de la Silla del Papa pour l’Espagne, le monument à auges ainsi que la basilique d’Hildeguns de Makthar, une luxueuse maison de Carthage pour la Tunisie, font l’objet de nouvelles hypothèses de restitution.

Produites dans le cadre d’une étroite collaboration scientifique et utilisant les plus récentes technologies d’imagerie 3D, ces représentations s’inscrivent également dans la riche tradition du dessin des vestiges antiques développée depuis la Renaissance.

L’exposition contribue à cette réinvention de l’art de restituer les monuments disparus, en présentant douze tableaux utilisant les plus récentes technologies d’imagerie 3D, accompagnés de QR codes offrant des informations supplémentaires.

L’inauguration de l’exposition sera marquée par des présentations données par des intervenants tunisiens et étrangers, dont notamment Tarek Baccouche, directeur général de l’INP, Nancy Berthier, directrice de la Casa de Velázquez (centre de création artistique et de recherche à Madrid), Sabine Panzram, professeure à l’Université de Hambourg (Allemagne), Laurent Brassous, enseignant-chercheur à l’Université de La Rochelle, Anna Leone de l’Université britannique de Durham, et Jean-François Bernard de l’Institut de recherche sur l’architecture antique (IRAA France). « Villes invisibles » découle du projet de recherche Atlas (financé par l’Agence nationale de la recherche et la Deutsche Forschungsgemeinschaft) visant à approfondir cette compréhension historique à travers une analyse détaillée des sources archéologiques et littéraires, et utilisant les technologies modernes pour redonner vie aux monuments disparus.

 

 

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