« Traduction et société de demain » tel est le thème du colloque international qu’organisera l’Institut de traduction de Tunis (ITRAT), le 30 septembre et le 1er octobre 2024, à la Cité de la Culture.
Organisé à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la traduction (le 30 septembre), le colloque verra la participation d’universitaires et de traducteurs de la Russie, la Jordanie, la France, la Libye, la Belgique, l’Italie et la Tunisie.
Plusieurs expériences seront abordées comme celle du Pr. Ridha Mami qui a traduit de nombreux poètes tunisiens de l’arabe à l’espagnole, la traduction dans presque toutes les langues du monde du célèbre « Petit Prince » de Saint-Exupéry…
La réflexion sera fondée sur trois grands axes, en l’occurrence la coexistence, l’interaction et l’acculturation. Dans le premier axe « traduction et coexistence dans la société de demain », les conférenciers s’attarderont sur la question de la traduction et l’édification de la coexistence humaine par la compréhension. Trois thèmes seront ainsi examinés : Comment la traduction nous aide-t-elle à vivre ensemble ? La traduction et le vivre-ensemble avec les machines, ainsi que la traduction et l’avenir de l’univers : Ma langue a-t-elle sa place auprès de la tienne ? explique la feuille de route du colloque
Quant à l’axe de « traduction et interaction dans la société de demain » abordera les volets suivants : « traduction et interaction discursive pour construire la société de demain », « traduction et interaction scientifique dysfonctionnelle » et « traduction et interaction en temps de guerre et en temps de paix ».
Le 3ème axe « traduction et interculturalité dans la société de demain » sera consacré à « la traduction comme un pont vers la culture de demain », « la traduction et la mondialisation des cultures de libération et de domination » et la « traduction et les cultures numériques ».
Ainsi pour situer ce colloque dans son contexte, l’Institut de Traduction de Tunis a publié sur sa page facebook les questions que ce rendez-vous tente de les soulever. « La société d’aujourd’hui, qui paraît une société organique dans laquelle chaque individu représente un membre du corps social a plus que jamais besoin de la traduction pour assurer son apport social. Tant que la langue fait partie du contrat social et que les sociétés sortent progressivement du l’unicité identitaire et linguistique, l’individu a besoin, pour s’intégrer, d’apprendre la langue de son voisin », lit-on dans l’argumentaire du colloque.
La coexistence, l’interaction et l’acculturation sont trois termes fondamentaux pour comprendre le désir des sociétés de demain de briser l’isolement social, d’accéder au monde vaste et accueillant et de découvrir l’autre dans sa spécificité. La coexistence dans la société de demain impose des conditions supplémentaires auxquelles la traduction contribue.
L’interaction sociale au sein de grands groupes nécessite le partage des caractéristiques spécifiques, et ce partage se construit au cours de la communication. Dans le cadre de l’interaction sémiotique entre les individus et les groupes, la traduction peut aller au-delà de la construction d’une interaction linguistique pour construire une interaction entre d’autres systèmes de signes, ajoute la même source.