L’exposition phare « Salammbô. De Flaubert à Carthage », dédiée au roman de Flaubert « Salammbô » débarque au Musée du Bardo de Tunis pour une période de trois mois. Ouverte au public à partir de cet après-midi, à 18h00, elle reste visible jusqu’au 12 janvier 2025.
L’exposition au musée national du Bardo est la dernière étape d’un périple entamé en 2021 au Musée des Beaux-Arts de Rouen, puis en 2022 au Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, Mucem, à Marseille.
Le vernissage de l’exposition a eu lieu, lundi soir, au Musée du Bardo, la veille de son ouverture au grand public, prévue aujourd’hui.
Cette exposition est portée par l’Institut National du Patrimoine (INP), l’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle (AMVPPC), le Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (Mucem), la Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie (RMM), la Métropole Rouen Normandie et l'Institut français de Tunisie (IFT), avec le soutien du ministère de la Culture français et du ministère des Affaires culturelles, et en partenariat avec Sybel, Digit-S, l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).
Elle réunit plus de 50 œuvres issues des collections tunisiennes et françaises, dont celles du musée national du Bardo, du musée de Carthage, des musées de la métropole Rouen Normandie, de la Bibliothèque patrimoniale Villon, du musée d’Orsay, de la Bibliothèque nationale de France, des musées de la Ville de Marseille, ainsi que de préteurs privés.
L’inauguration de l’exposition a été marquée par la présence d’invités tunisiens et français notamment, dont les dirigeants des institutions en charge du patrimoine national, l'ambassadrice de France à Tunis, la directrice de l'Institut Français de Paris et les commissaires d’exposition.
Au nom de l’amitié et du respect…
Tarek Baccouche, directeur de l’Institut national du patrimoine, a représenté la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi. Dans son allocution prononcée à cette occasion, il a rappelé les expositions précédentes, organisées à Rouen et à Marseille, dans le cadre d’un partenariat avec l’INP ce qui avait permis le prêt de chefs d'œuvres archéologiques provenant du site de Carthage.
« Aujourd’hui, c'est au tour, du musée du Bardo qui a rouvert ses portes, le 18 septembre 2023, d’accueillir dans une nouvelle version l’exposition ‘Salammbô. De Flaubert à Carthage’ », a-t-il déclaré.
Cet évènement s’inscrit dans la stratégie du ministère des Affaires culturelles et de l’INP, visant la promotion du patrimoine et sa valorisation, a fait savoir Tarek Baccouche, citant un réseau de coopération mis en place par l’INP avec des institutions françaises telles que le CNRS, l'Ecole française de Rome, le musée du Louvre à Paris et le Mucem de Marseille.
Il a présenté une exposition qui « illustre fort bien la coopération tuniso-française dans le domaine du patrimoine historique et archéologique, et qui est très active dans le domaine de la recherche scientifique en témoigne les fouilles menées par des missions archéologiques conjointes dans divers sites comme Carthage, Néapolis, Dougga, Haidra, Thyna ».
Le directeur général de l’INP a déclaré que « les fructueuses collaborations dans le domaine du patrimoine entre la Tunisie et la France se poursuivront dans un esprit d’amitié, d’estime réciproque dont il faut reconnaitre les apports bénéfiques et pérennes ».
Pour sa part, l’Ambassadrice de France, Anne Guéguen, a qualifié le Musée du Bardo de « lieu exceptionnel pour la richesse de collections et ses mosaïques romaines qui font sa réputation dans le monde entier ». Ce musée est « un lieu puissamment évocateur de l'histoire plurimillénaire de la Tunisie et la collection inestimable qu’il abrite », a encore dit l'ambassadrice française.
Elle annoncé un évènement au cours duquel on célèbre « la troisième et dernière étape d’une exposition itinérante organisée, auparavant, à Rouan et à Marseille.
L’ambassadrice a également affirmé que « l’organisation de cette exposition incarne parfaitement l’esprit de coopération et d’amitié qui unit nos deux pays ».
Elle a, notamment, salué « l’équipe scientifique tunisienne et française, de chercheurs, archéologues, universitaires conservateurs des différentes institutions qui ont travaillé sur ce projet commun. Leurs travaux ont permis d’approfondir notre compréhension de cette civilisation antique et par extension de nos propres identités culturelles », a expliqué la diplomate.
L’exposition se poursuivra jusqu’au 12 janvier prochain autour d’un vaste programme culturel et artistique, élaboré par l'Institut français de Tunis, en partenariat avec le Musée du Bardo et l’AMVPPC qui prévoit des lectures musicales, concerts, rencontres, ateliers créatifs, visites destinées au public scolaire.
Les rendez-vous au menu de ce programme parallèle ayant bénéficié du soutien de l'Institut français à Paris, auront lieu dans divers espaces du musée du Bardo qui sont mis à la disposition de l'IFT gratuitement, a déclaré le chercheur Daouda Sow qui représente l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (AMVPPC).
En sa qualité de partenaire de l’INP et de l’IFT, l’Agence s’est engagée dans la réalisation de cette exposition notamment à travers l’impression des brochures, la traduction des textes des brochures et leur impression et la climatisation de l’espace en vue de préserver la qualité des pièces exposées.
L’exposition est placée sous le commissariat de Sylvain Amic, Conservateur général du patrimoine, président de l'Établissement public du musée d'Orsay et du musée de l'Orangerie – Valéry Giscard d'Estaing, Imed Ben Jerbania, maître de recherche à l’Institut National du Patrimoine, Myriame Morel-Deledalle, Conservatrice en chef du patrimoine au Mucem.
Une visite guidée dans la salle punique abritant l’exposition a permis de découvrir des trésors archéologiques de la civilisation phénicienne et punique dans cette salle faisant partie du parcours permanent dans le musée du Bardo, en plus d'une cinquantaine de pièces rares tunisiennes et françaises qui logeront temporairement dans les lieux pour une durée de plus de trois mois.
Le Quotidien avec TAP