Dans les maisons des Beys, dans les harems, l’autrice introduit son lecteur, dévoilant tant de secrets et révélant tant de mystères surtout en ce qui concerne la prise de pouvoirs et de décisions.
Troisième tome de la trilogie « Sous le toit de l’Empire » de la professeure Leila Temime Blili, « Les femmes de la maison Houssaynîte-Al Harim al Maçoun » sera au cœur d’une rencontre de présentation- dédicace demain, à 10h00, au Centre des arts, de la culture et des lettres « Ksar Saïd », cet ancien palais beylical tunisien témoin également de quelques fragments de l’histoire des beys de Tunisie.
« Les harem ont constitué l'un des fondements de la légitimité du pouvoir houssaynîte à l'époque fondatrice. Issues des grandes familles tribale et citadine, les épouses de Houssayn bin'Ali ont contribué au rayonnement de sa Maison. Quand, plus tard, la composition des harems se transforme par l'entrée de femmes esclaves, les notables marquent leur distance à l'égard du pouvoir et refusent d'accorder leurs filles aux Beys. Au regard des grandes familles, les sérails, par leurs normes sociales et matrimoniales, sont des lieux de désordres », lit-on sur les notes de l’éditeur de cet ouvrage référentiel, axé sur une recherche historique minutieuse et sur le recoupement des faits réels.
Paru aux Éditions Script en 2022, l’ouvrage est plus qu’un livre, exposant les récits des femmes des harems. Il est plutôt un livre sur le pouvoir, sur ce harem politique. L’autrice, au fil de 273 pages, a décrypté les harems, ses codes, ses règles de fonctionnement et le rôle clé qu’a joué cette « institution » dans l’arrivée des beys au pouvoir.
Le livre, avec ses détails, et surtout avec ses récits insolites sur le harem de chaque bey et en focalisant sur les mariages arrangés pour garder le pouvoir, est à découvrir lors de cette rencontre avec son autrice.
Orchestrée en partenariat avec l’association « Musée Joosoor », présidée par Najet Ghariani, la rencontre comportera également une visite guidée au palais « Ksar Saïd » qui a été restauré et transformé en un centre culturel où une exposition permanente intitulée « Les beys husseinites » est toujours visible.
La clôture de la visite sera fêtée avec la dégustation du plat traditionnel, le « borzguen » qui a fait la renommée du Kef.
Imen ABDERRAHMANI