Les médias nationaux comme chinois ont beaucoup et bien parlé de la visite d’Etat du président de la République, Kaïs Saïed, accompagné de son épouse, en République populaire de Chine et également des différents accords ratifiés à l’occasion et surtout de la nouvelle approche dans la coopération entre les deux pays.
Nombreuses également sont les photos et les infos qui ont été partagées concernant cette visite et l’accueil chinois et également les activités présidentielles parmi lesquelles la visite effectuée dans la province de « Dongguan » où le chef de l’Etat, son épouse et les membres de la délégation tunisienne qui l’accompagnait se sont rendus à la Grande Bibliothèque de la compagnie « Huawei », un joyau architectural dont le toit est orné d’inscriptions portant les noms de nombreuses villes et capitales dont celui de Carthage, en reconnaissance à cette ville millénaire et son statut historique et culturel.
Lors de cette visite le président de la République Kaïs Saïed a fait un don présidentiel d’ouvrages à cette géante bibliothèque, emblème du savoir et de l’importance de la lecture et du livre même dans un pays pionnier de la technologie comme la Chine.
Mais savez- vous quels titres ont été offerts à nos amis chinois ? Le président de la République a offert à cette bibliothèque une importante collection d’ouvrages tunisiens de référence dont des œuvres du grand érudit Abderrahman Ibn Khaldoun al-Hadrami (1332-1406). « La Muqaddima » ou les « Prolégomènes à l'Histoire Universelle », une introduction en trois volumes, est l’un des ouvrages les plus importants de ce philosophe, historien, économiste et sociologue considéré comme étant le précurseur de la sociologie.
Le don comprend également des œuvres contemporaines d’éminents penseurs ayant laissé leur empreinte dans le patrimoine littéraire et culturel national à l’instar des historiens Ahmed Ibn Abi Dhiâf, 1804-1874, (Ithâf Ahl al zamân bi akhbâr mulûk Tûnis wa Ahd al Amân (Présent aux hommes de notre temps, chronique des rois de Tunis et du Pacte fondamental) et Hassan Hosni Abdelwaheb, 1884-1968 (« Kitab al omr », Livre de la vie, 1947).
La collection réunit aussi l’œuvre complète de l’écrivain, penseur et homme politique Mahmoud Messaâdi (1911-2004), auteur de livres en arabe comme « Le barrage » paru en 1955, « Ainsi parlait Abou Houraïra » (1973), « La naissance de l’oubli » (1974). Les ouvrages de Messaâdi sont traduits dans de nombreuses langues et certaines de ses œuvres sont étudiées dans les programmes scolaires.
« Tunis métropole arabe méditerranéenne », ouvrage collectif de référence sur l’histoire de la Tunisie, faisait également partie du don présidentiel à la bibliothèque chinoise. Publié en 2019 à l’occasion de la célébration de « Tunis Capitale de la Culture islamique », cette encyclopédie s’attarde sur l’histoire, l’architecture, la littérature et les arts dans la capitale connue pour sa Médina inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979.
Le Quotidien avec TAP