Si vous n’avez encore fait la découverte du Musée national du Bardo et vous cherchez une sortie originale sans s’aventurer dans ce temps hivernal, le musée national du Bardo est la meilleure destination.
Ouvert aujourd'hui entre 9h30 et 16h30 pour des visites gratuites, le musée national mérite le détour. Ayant ouvert des portes de nouveau le 14 septembre dernier, il offre à voir tant de trésors exposés pour la première fois tels que la statue en marbre de la Concorde, déesse de la paix qui vous accueille à l’entrée. Exposée à côté de la stèle funéraire des victimes de l’attentat terroriste du 18 mars 2015 au musée du Bardo, la déesse semble veiller sur les visiteurs, les invitant à découvrir les lieux en toute sérénité.
Vous avez tant enttendu du Coran bleu ? Manuscrit rare, unique en son genre, saisissant par sa beauté, ce Coran bleu fait partie d’une imposante collection de manuscrits. Il doit son nom à la teinture indigo du parchemin qui a servi de support à l’écriture coufique du manuscrit avec une encre dorée.
Considéré comme l’une des œuvres maîtresses de l’art calligraphique arabo-islamique, le Coran bleu, précisèmment les quelques feuillets qui sont restés et qui sont exposés au musée Bardo comme au musée d’art islamique de Raqqada (Quelques musées et collectionneurs privés offrent voir quelques feuillets qui ont été acquis illégalement) ne peut que témoigner du doigté des calligraphes de l’époque. Pas loin, une superbe maquette en bois de la grande mosquée de Kairouan vient compléter la visite, incitant les visiteurs à programmer une visite à Kairouan et à son musée où logent de nombreux manuscrits inédits. Mais avant de quitter, n’hésitez pas à découvir l’histoire d’un autre célèbre coran exposé dit de « La nourrice » (Al Hadhina), datable de l’an 1020 après J.-C. / 410 de l’Hégire et qui a été derrière sa réalisation une femme.
Ces grandes découvertes
Laissez-vous charmer encore et poursuivez la visite. Des chaussures confortables sont souhaitables. Il y aura des marches à monter et d’autres salles à visiter telles que la salle d’Althiburos, connu auapravant par la salle de musique de Bey et la salle d’Oudhna qui comportent une importante collection de mosaïques représentant des scènes de la vie quotidienne, de loisirs, de la chasse, de la mythologie et du monde divin païen.
Laissez vos pas guider jusqu’à la salle des sarcophages où neuf nouvelles pièces ont été ajoutées, parmi lesquelles une statue funéraire d’un homme représenté sous les traits d’Hercule…
Mais, si vous souhaitez faire fortune en 2024 et vous voulez commencer l’année sous de bonnes augures laissez-vous porter par la beauté de ces pièces de monnaie en or étincelantes même dans le noir. La salle de trésor de Chemtou avec ses 7 kg en or, se veut un témoin de la splendeur de l’ancienne ville romaine Simitthus Chimtou.
Que peut-on encore découvrir ? D’autres pièces maîtresses du musée national du Bardo telles que les sculptures, les décorations des beys husseinites… et l’expo « « Tunez en sépia » qui offre à voir une sélection de 98 copies photographiques de sites archaoligiques et patrimoniaux tunisiens provenant de la collection de photographies offertes par le bey de Tunis en 1892 à l’Espagne.
Il est à noter que la gratuité de cette visite s’inscrit dans le cadre du programme de l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion (AMVPPC) qui donne accès libre et gartuit chaque premier dimanche de chaque mois aux Tunisiens et aux personnes étrangères résidentes en Tunisie. D’autres musées et sites sont également ouverts aujourd’hui.
Imen ABDERRAHMANI