Une rencontre-débat ayant pour thème les « féministes qui pensent » se tiendra le vendredi 8 mars de 17h à 19h à la Médiathèque de l’Institut français de Tunisie (IFT) et ce à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
Cet échange croisé entre intellectuelles aura lieu à l’initiative de l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) et l’IFT. Cet évènement s’inscrit dans le cadre de la 7e séance du séminaire « Chercheures et féministes. Engagement(s) et production scientifique », dirigé par Kmar Bendana (Université de La Manouba) et Khaoula Matri (Université de Sousse), chercheures associées à l’IRMC.
La première partie sera consacrée à une présentation de l’ouvrage « Le féminisme, ça pense ! » par son autrice Geneviève Fraisse, suivie d’une lecture critique par Soumaya Mestiri, philosophe tunisienne et d’un débat avec le public.
Geneviève Fraisse est directrice de recherche émérite au CNRS, où elle est entrée en 1983 avec un projet de recherche sur la philosophie du féminisme. Elle a notamment publié Muse de la raison, Les Femmes et leur histoire, La Différence des sexes et Du consentement, tous maintes fois réédités.
« Le féminisme, ça pense ! » est un livre de 96 pages paru le 11 mai 2023 aux CNRS Editions. Résumé: « D’où tu parles ? » : l’interjection bien connue des amphis de 1968 se trouve ici prise au sérieux, comme une invitation à dire non un état ou une situation, et moins encore un bilan, mais une trajectoire, une dynamique. Forte d’une œuvre philosophique qui déploie les enjeux de la pensée féministe, Geneviève Fraisse relie ses différents points d’articulation – la redécouverte des révolutionnaires de 1848, les rapports femmes/raison, l’historicité des sexes, les notions de « genre », de « consentement » ou d’« habeas corpus » – et ses résonances biographiques ou implications pratiques, avec le MLF d’abord et jusqu’au Parlement européen. Elle met ainsi en relief une conception de la recherche visant, loin des solutions toutes faites, à « augmenter le problème ».
Au cours de la seconde partie, Saadia Gacem, anthropologue et activiste féministe algérienne, racontera l’expérience de « La Place », revue féministe bilingue arabe- français qu’elle co- dirige avec Maya Ouabadi, éditée par la maison d’édition algérienne Motifs. Ce sera l’occasion de découvrir le 3e numéro de cette revue, en vente sur place en collaboration avec la librairie Al Kitab.
« La place » est une revue féministe, dirigée par Maya Ouabadi et Saadia Gacem et avec une équipe composée uniquement de femmes (chercheuses, écrivaines journalistes, photographes, artistes…). Bilingue (arabe- français), elle représente un nouvel espace d’expression pour les femmes.
Le Quotidien avec TAP