L’écrivain tunisien Hassouna Mosbahi a remporté le Prix Ibn Battouta de la littérature de voyage dans sa 22ème édition au titre de l’année 2023-2024. Le prix lui a été décerné dans la catégorie « Journal quotidien » pour son livre « Neuf jours à Istanbul ».
Décernés par le centre arabe de la littérature géographique -Découverte des horizons- à Abou Dhabi et à Londres, ces prix récompensent des œuvres de littérature géographique dans cinq catégories: « Textes de voyage affinés », « Voyage contemporain », « Etudes », « Traduction » et « Journal quotidien ».
Depuis 2003, ces prix récompensent chaque année les meilleures œuvres annotées et écrites en littérature de voyage, en vue de promouvoir l’intérêt arabe porté pour la littérature géographique.
Né à Kairouan en 1950, l’auteur tunisien Hassouna Mosbahi est un écrivain à multiples facettes : critique littéraire, romancier, journaliste, essayiste. Ecrivain encyclopédique, généreux, il a à son actif de nombreuses publications. Plusieurs romans et nouvelles ont été traduits en allemand, dont « Hallucinations à Tarchich » qui a reçu en 2000 le Prix « Tukan » de la ville de Munich, où il a séjourné pendant plus de vingt ans, prix qui a été décerné pour la première fois à un écrivain étranger Parmi ses nombreuses œuvres l’on cite entre autres «Contes de ma cousine Hniyya» (1986), pour lequel il reçoit le Prix de la nouvelle en Tunisie, décerné par le ministère des affaires culturelles, « La Tortue » (1996), longue nouvelle qui a été sélectionnée en 2000, comme l’une des cinq meilleures nouvelles d’Afrique par un jury présidé par le Nobel de littérature J. M. Coetzee. En 2016, le Prix marocain Mohamed Zaf Zaf du roman arabe lui a été décerné pour l’ensemble de son œuvre qui traite de sujets d’actualité en Tunisie et dans le monde arabe.
Ses œuvres ont fait également l’objet de plusieurs projets académiques (traduction, thèse). Installé depuis quelques années dans « Dh’hibat », village rattaché administrativement à Kairouan, l’auteur poursuit passionnément son travail méticuleux sur la mémoire littéraire et artistique, relevant des secrets et mettant en avant des penseurs et des créateurs qui sont tombés dans l’oubli ou presque dans des romans où le littéraire et l’historique vont de pair en harmonie et où la mémoire individuelle nourrie la mémoire collective et se nourrie d’elle.