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Berlinale 2024: Lupita Nyong’o, première présidente noire du jury et la Tunisie en lice pour l’un des Ours

L’édition 2024 de la Berlinale qui s’ouvre ce soir dans la capitale allemande s’annonce différente avec à l’affiche l’actrice mexicano-kényane Lupita Nyong’o, première personne noire à occuper ce poste prestigieux du président du jury.

En 2014, elle a été aussi la première femme noire africaine à recevoir un Oscar, pour son rôle dans le film « 12 Years A Slave » du réalisateur Steve McQueen. Dix ans plus tard, l’actrice et réalisatrice kényane couronne une décennie de travail et de films et productions réussis par la présidence du jury de ce prestigieux festival de cinéma. Lors de la clôture, elle aura comme mission également de remettre l’Ours d’or à l’heureux lauréat ou l’heureuse lauréate. Sa présence sur scène lors de l’ouverture se veut un témoin de la vision de la Berlinale qui s’affiche comme un festival politique et l’emblème d’un cinéma engagé.

Le festival qui démarre ce soir et se poursuivra jusqu’au 25 février 2024 se déroulera avec comme toile de fond des manifestations et des grands débats sur la position des institutions culturelles allemandes en ce qui concerne les événements à Gaza. D’ailleurs,  les travailleurs de la Berlinale ont appelé à un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza, ainsi qu’à un « leadership institutionnel plus fort » de la part de la Berlinale, en réponse à ce qu’ils décrivent comme l’« assaut actuel contre la vie palestinienne », lit-on sur le site de l’Observatoire de l’Europe.

La Tunisie reviendra-t-elle avec un Ours ?

La Tunisie figure sur la compétition officielle de la 74ème Berlinale avec « Mé el Aïn » (Who Do I Belong To), premier long-métrage de fiction de Meryam Joobeur.

« Le film porte sur Aïcha, une mère vivant avec son mari, Brahim, et leurs trois fils dans une ferme. Sa vie est complètement bouleversée lorsque leurs deux fils aînés, Mehdi et Amine, décident de partir faire la guerre. Tourmentés, attristés, Aïcha et Brahim ont vu tout chambouler du coup. Eux qui ont voué toute leur vie à leurs enfants.

De long mois plus tard, Mehdi revient accompagné d’une femme enceinte portant le niqab.  Le niqab et le silence de Reem perturbent profondément Brahim. Aïcha, quant à elle, accueille Mehdi et Reem dans la maison et jure de les protéger à tout prix. Le retour de Mehdi déclenche d’étranges événements dans le village. Aïcha est tellement occupée à protéger son fils qu’elle remarque à peine la peur croissante au sein de la communauté. Aïcha doit affronter les limites de son amour maternel afin de mettre fin à l’obscurité grandissante» précise le synopsis.

 

 

 

Le casting est composé de Salha Nasraoui, Mohamed Hassine Grayaa, Malek Mechergui, Adam Bessa et Dea Liane. « Mé el Aïn » sera parmi les 20 films internationaux en compétition pour les Ours d’Or et d’Argent.

Meryam Joobeur qui a vécu en Tunisie puis aux États-Unis, avant d’emménager à Montréal, après avoir fait des études à l’Université Concordia s’est bien démarquée ses dernières années par ses courts-métrages : « Gods, Weeds and Revolutions » (2012), « Born in the Maelstrom » (2017) et « Brotherhood » (2018). Ce dernier lui a valu une reconnaissance internationale, remportant 75 prix internationaux et il a été également nominé aux Oscars dans la catégorie des courts-métrages.

Imen ABDERRAHMANI

 

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