Au nom de Dieu le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Aussi fîmes-Nous la révélation suivante à la mère de Moïse : « Allaite ton fils et, si tu as peur pour lui, jette-le dans le fleuve, sans éprouver ni crainte ni chagrin à son sujet, car Nous allons te le rendre et en faire l’un de Nos messagers. » (Al-Qassas) - 28.7
Selon les historiens, la femme de Pharaon évoquée dans le coran, se nommeAssia, fille de Mazahem. Elle était l’une des femmes les plus riches et les plus valeureuses de son temps. Si elle avait toutefois toutes les raisons de se montrer vaniteuse et orgueilleuse, elle était tout le contraire : une femme simple, humble et un véritable exemple d’humilité et de bonté. La reine Assia était même le personnage féminin le plus important de son temps. Elle est la petite fille du pharaon d’Egypte et est elle-même épouse d’un pharaon. Elle tenait à distribuer de la nourriture aux pauvres sans même s’exhiber et sans jamais apparaître dans le tableau. Cependant, son époux n’appréciait pas que son épouse soit aussi généreuse envers les pauvres et l’accusait de dilapider sa fortune en vain. Ayant entendu que son épouse a fait don de deux pièces d’or à chaque habitant, Pharaon a été mis en colère et a décidé à l’occasion de la fête du roi (lui-même, qui se prenait pour un Dieu) d’augmenter les impositions à trois pièces d’or à donner par chaque habitant. Un soir, Pharaon a rêvé qu’un feu énorme jaillissait de Jérusalem pour atteindre l’Egypte dévorant tout dur son passage sans pour atteindre la maison des pauvres, enfants d’Israël. Il raconte à son épouse ce qu’il a vu dans son cauchemar. Assia a interprété son rêve comme une mise en garde contre les impôts injustes qu’il a imposés aux pauvres alors qu’ils n’ont pas les moyens de payer. Pharaon a été très perturbé par cette «vision» et a appelé sorciers, astronomes et voyants pour les consulter à ce propos.
L’un d’eux lui a alors dit qu’un enfant parmi les Israéliens va venir au monde et qu’il sera la cause de la destruction du peuple d’Egypte et sera également responsable de la mort du Pharaon ! Paniqué par ce présage, Pharaon ordonne de tuer tous les nouveaux-nés des israéliens.
Au nom de Dieu le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Pharaon se comportait en despote dans le pays. Il avait réparti ses habitants en clans et en opprimait une partie en mettant à mort leurs fils et en ne laissant en vie que leurs filles, car c’était un être malfaisant. (Al-Qassas - 28/4)
Ayant entendu l’ordre, Assia en parle à son mari et lui fait part de son opposition à un tel crime ! Il lui explique que c’est une nécessité pour assurer la stabilité et la sécurité de l’Egypte et de son propre règne tant l’un de ces enfants viendra un jour le tuer et le détrôner. Elle lui rappelle qu’elle est la descendante d’une lignée royale réputée pour leur sagesse et leur honnêteté et lui demande de prendre en considération son opposition. Elle le met en garde de la colère du peuple qui pourrait se retourner contre lui puisqu’en tuant leurs enfants, ils risquent de se rebeller. Convaincu par les explications de son épouse, il décida alors de se rétracter mais seulement à moitié pour ne pas perdre de son prestige. Et il décide alors de ne pas tuer les enfants qui naîtront durant cette année et de ne pas laisser la vie sauve à ceux qui naîtront l’an d’après. L’année de pardon passe. C’est alors que naît le prophète Haroun, fils d’Omrane. Ce dernier a alors été sauvé. Cependant, l’an d’après Omrane et son épouse donnent naissance à un second enfant qui avait, depuis sa naissance un halo lumineux illuminant son visage. Il s’agit de Moïse (Moussa) paix et bénédiction sur lui. Cependant, la mère de Moïse a eu une révélation divine qui lui a dicté comment agir pour sauver la vie de son nouveau-né. Elle demande à sa fille Kalthoum de se rendre chez leur voisin le menuisier et de leur préparer un petit coffre en bois de la taille d’un bras et qui soit à même de flotter sur l’eau. La mère de Moussa met son enfant dans le coffre et le laisse flotter dans le fleuve.