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Retour volontaire de migrants subsahariens : Qui va financer cette opération ?

 Par Myriam BEN SALEM-MISSAOUI  

Des vols de rapatriement volontaire de migrants subsahariens seront effectués à raison d’un vol par semaine et à partir de mai prochain. S’agit-il là d’une nouvelle approche tunisienne dans la lutte contre l’émigration clandestine ?

 

 C’est lors d’une interview accordée à la Radio nationale que le porte-parole de la Direction générale de la sûreté nationale, le général Imed Memaacha, a révélé l’information. Des vols de retour volontaire de migrants subsahariens seront organisés à raison d’un vol par semaine et ce à partir du mois de mai prochain, On apprend, également, qu’un vol à destination de la Guinée, transportant 149 migrants irréguliers originaires d’Afrique subsaharienne, dans le cadre d’une opération de retour volontaire, a décollé de l’aéroport international de Tunis-Carthage le 24 avril.

 Tout en expliquant, par ailleurs, que la volonté des migrants africains de retourner volontairement dans leurs pays est le résultat des efforts combinés de divers ministères, ainsi que des efforts de sécurité pour démanteler les camps et les rassemblements d’Africains irréguliers à Sfax et dans d’autres régions, le porte-parole de la Direction générale de la sûreté nationale a souligné que le démantèlement des camps et des colonies de migrants illégaux se déroule dans le plein respect des principes des droits de l’Homme. S’agit-il là, en outre, d’une nouvelle approche tunisienne dans la lutte contre l’émigration clandestine et qui va financer cette opération ?

 Selon, en effet, le général Imed Memaacha : «Un certain nombre de migrants partent volontairement sur des vols commerciaux réguliers en coordination avec l’Organisation internationale pour les migrations». A noter, également, que 7 250 migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont bénéficié du programme de retour volontaire de l’Organisation internationale des migrations (OIM) en 2024, contre un peu plus de 2 250 en 2023. Quel rôle peut jouer alors l’OIM dans cette nouvelle approche tunisienne dans la lutte contre l’émigration clandestine ?

 Coopération internationale…

  Interrogé à ce sujet, l’activiste Salem Chérif nous a confié : « Dans son dernier communiqué rendu public le 15 avril, le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Tunisie a indiqué qu’il travaille en étroite collaboration avec le gouvernement tunisien afin de trouver des solutions pour accueillir les migrants dans le besoin tout au long de leur processus de demande d’assistance au retour volontaire et à la réintégration. Donc, la coopération entre l’OIM et la Tunisie ne s’est jamais arrêtée et ce contrairement à certaines sources qui avaient évoqué le gel de cette coopération entre les deux parties. Mieux encore, l’OIM a souligné qu’elle suit de près la situation migratoire actuelle en Tunisie et a augmenté sa capacité à fournir une assistance au retour volontaire et à la réintégration à tous les migrants dans le besoin et que les demandes peuvent être faites dans les bureaux de l’OIM à Tunis, à Sfax, et à Zarzis ». Et d’ajouter : « L’approche tunisienne doit, alors, s’aligner sur celle de l’OIM. A cet égard, le programme AVRR qui est mis en œuvre, en coordination avec les autorités tunisiennes, les représentations consulaires concernées, ainsi que les bureaux de l’OIM dans les pays d’origine, est un cadre idéal pour mieux lutter contre l’émigration clandestine. A noter, également, que ce programme bénéficie du soutien de divers bailleurs de fonds et partenaires internationaux, afin d’assurer une migration sûre, ordonnée et régulière, conformément aux lois, aux normes internationales et au Pacte mondial pour les migrations. Il faut aussi expliquer aux migrants que ces retours volontaires sont une solution au rapatriement forcé, leur offrant et aux demandeurs d’asile de nouvelles perspectives dans leurs pays d’origine». 

M.B.S.M. 

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