Donald Trump n’en fini toujours pas avec ses décisions controversées, qui exposent le monde entier à un chaos généralisé. Après son plan diabolique visant à déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza et la prise du contrôle de l’enclave pour en faire «la riviera du Moyen-Orient», le président américain a signé un décret prévoyant des sanctions contre la Cour pénale internationale, accusée d'avoir «engagé des actions illégales et sans fondement contre l'Amérique et notre proche allié Israël».
Ces sanctions qui ont provoqué une vague d’indignation par la communauté internationale, sont d’extrême gravité et représentent les prémices de l’effondrement moral sur notre planète.
En fait, en infligeant de telles sanctions contre la Cour pénale internationale pour des raisons purement politiques balisent la voie à l’enracinement de la loi de la jungle qui sévi déjà.
Il est nul doute que la décision de Trump affectera le travail de la Cour pénale internationale et sa relation avec toutes les autres enquêtes et affaires en cours et qui se comptent par centaines à travers le monde entier.
Jusqu’ici, 79 pays ont affiché leur regret de toute tentative de saper l’indépendance de la Cour pénale internationale, tout en affirmant que les sanctions de Trump augmentent le risque d’impunité pour les crimes les plus graves et menacent de miner l’état de droit international.
Mais suffira-t-il de condamner et de regretter les décisions prises par un dirigeant qui n’accorde aucun intérêt aux valeurs morales et aucun respect aux droits internationaux ?
En effet, l’audace de Donald Trump et son mépris des lois et des valeurs universelles se nourrissent de l’impuissance et de la division au sein de la communauté internationale. D’ailleurs, ces mêmes pays qui s’indigent, aujourd’hui, de la décision prise par le président américain contre la CPI sont eux-mêmes qui ont fait profil bas alors que Benjamin Netanyahou s’est acharné tout au long des quinze derniers mois contre les civils à Gaza.
Complices par leur soutien matériel et politique au gouvernement suprématiste de Benjamin Netanyahou, les pays occidentaux sont discrédités aux yeux de l’opinion publique mondiale qui a assisté avec effarement au génocide commis contre le peuple palestinien.
Le drame qui s’est déroulé et se déroule encore à Gaza a une cause : la colonisation et l’occupation des terres palestiniennes par l’entité sioniste, le régime de l’Apartheid infligé à la population et le blocus imposé sur ce territoire depuis 2007. Au lieu d’exiger un cessez-le-feu immédiat, le respect des principes fondamentaux du droit international, l’ouverture d’un processus de paix et le retour aux frontières de 1967, des pays comme l’Allemagne ou la France, pour ne citer qu’eux, se sont rendus complices de cette opération génocidaire en livrant des armes au régime de Netanyahou et contribuent à l’extermination d’un peuple.
Les principaux gouvernements occidentaux ont ainsi sombré dans une faillite morale, exposant aux yeux du monde leur duplicité et leurs principes à géométrie variable. En effet, sans ce flux continu d’armements, Israël serait dans l’incapacité de prolonger sa politique de destruction.
Aujourd’hui, cet Occident complice paie la facture de son silence assourdissant et de sa politique de deux poids, deux mesures. Et pourtant, les Occidentaux disposent d’une ultime chance pour sauver qui peut, en se mobilisant contre Trump et son projet de destruction massive des valeurs humaines.
La Cour pénale internationale doit, donc, poursuivre son travail sur les affaires présentes et prendre des décisions à leurs sujets, étant donné qu’elle est la seule cour qui rend justice contre le génocide et les crimes de guerre.
J. H.