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Edito : Où en est le Conseil de tous les espoirs ? - Kamel ZAIEM

Le Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement a vu le jour, de manière officielle, il y a quelques mois. Aujourd’hui, après avoir suscité des réactions diverses, où en est le travail entrepris par cette nouvelle institution et peut-on s’attendre aux fruits de sa contribution au cours de ces derniers mois avant la fin de l’actuelle année scolaire et universitaire ?

C’est ce que tout le monde espère après en avoir terminé avec la vague de réactions suscitées par la mise en place de ce Conseil et surtout de sa manière d’intervenir et son ouverture sur toutes les structures concernées par l’enseignement à tous les niveaux.

C’est que le rôle de ce Conseil est plus qu’important. C’est lui qui va mettre sur les rails un système éducatif de plus en plus dépassé. C’est lui qui va permettre de dépasser les actuelles impasses et faiblesses d’un secteur majeur miné par les changements fréquents d’orientations et de bases de travail.

C’est lui qui donnera plus de lumière aux 2 millions 300 mille élèves de tout âge qui sont actuellement sur les bancs des écoles, des collèges, des lycées et des universités.

Et c’est encore lui qui tracera les futures étapes à franchir pour près de 155 000 enseignants, répartis sur plus de 6 000 établissements, entre primaire et secondaire.

C’est dire que le rôle crucial de ce Conseil pour l’avenir du pays et celui de ses enfants n’est plus à mettre en doute. 

Ce Conseil national ne va plus se limiter à annoncer des changements et des réformes. C’est que tous les ministres qui se sont succédé à la tête du ministère ont annoncé des projets de réforme, juste pour marquer leur passage par ce département. 

Et le résultat de ces errements s’est vite fait sentir. D’une année scolaire à l’autre, on a assisté, sans pouvoir intervenir énergiquement, à voir la crise s’installer, faisant de notre école, qui devait constituer et fonctionner comme un ascenseur social, un lieu plat et fade pour les enfants des pauvres et c’est, logiquement, toute la société qui s’en ressent. C’est que les disparités, à plusieurs niveaux (social, régional, économique…) sont devenues perceptibles et se révèlent, de manière criarde, au niveau des résultats.

Dès lors, c’est le Conseil national de l’éducation et de l’enseignement qui a pris les choses en main. Le ministre de l’Education est monté au créneau pour clarifier la mission de ce Conseil. A cet effet, il a expliqué que la création du Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement illustre la volonté de l’Etat de renforcer les ressources humaines, en tant que priorité pour garantir le développement économique, social et culturel du pays et constitue une étape importante pour améliorer la qualité de l’enseignement et renforcer le processus de développement global et durable en Tunisie.

Au niveau des intentions, on ne peut que lui donner raison, mais c’est au niveau de l’action que se situe le vrai jugement. Quelques mois après cette intervention du ministre, nous sommes encore peu au fait de ce qui s’y passe et s’y décide. Nous ne savons pas si les syndicats, qui ont accueilli la mise en place du Conseil avec certaines réserves même si, sur le fond, ils sont partants, sont réellement impliqués dans l’élaboration des nouvelles orientations qui seront annoncées par cette institution. Ils doivent être complices dans une telle œuvre pour voir le système éducatif reprendre son rôle avec le soutien de toutes ses composantes, de manière à éviter, à l’avenir, des affrontements inutiles et très préjudiciables.

Nous espérons pouvoir mieux suivre ce qui est en train d’être préparé, du moins sur l’orientation globale et sur les principaux objectifs à court et à moyen termes, de manière à nous assurer que le mécanisme a commencé à fonctionner et que la mayonnaise a pris.

A tout ce beau monde, nous espérons la pleine réussite dan leur mission, mais nous exigeons, en parallèle, d’être mis au parfum de ce qui s’y passe pour mieux informer et passer le message.

K.Z.

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