Le Fonds monétaire international (FMI) a dévoilé la liste des pays qui figurent sur sa liste négative. Pour la première fois depuis son adhésion au Fonds en 1958, la Tunisie figure sur cette liste.
Dans cette liste se trouve les pays dont la conclusion d’un accord au titre des consultations en vertu de l’article 4 a pris un retard dépassant les 18 mois, en plus du délai normal de 15 mois.
Les consultations au titre de l’article 4 s’organisent collaboration entre le FMI et le pays concerné. En effet, une équipe du FMI séjourne dans le pays pendant une période pouvant aller jusqu’à trois semaines afin de mener des pourparlers avec les représentants du gouvernement, mais aussi avec ceux du secteur privé, des syndicats et des organisations non gouvernementales.
À la fin de cette période, la mission prépare un rapport préliminaire sur les principales conclusions préliminaires et les recommandations. Après avoir discuté ce rapport au sein du conseil d’administration, un résumé des délibérations et le rapport lui-même seront rendus publics.
Dans son dernier rapport, le FMI avait souligné la nécessaire de réduire la masse salariale et de limiter les subventions énergétiques, tout en accordant la priorité aux dépenses de santé et à l’investissement, ainsi qu’en protégeant les dépenses sociales ciblées.
Le FMI a également appelé la Tunisie à adopter un programme de réforme solide bénéficiant d’un soutien étendu et favorable à la croissance, afin d’empêcher que la dette publique de la Tunisie ne deviendrait insoutenable.
Le FMI a, également, recommandé d’opérer des réformes dans les entreprises publiques et d’adopter un plan visant à réduire les risques budgétaires et financiers des entreprises publiques, à renforcer la gouvernance d’entreprise et à améliorer l’information financière et la transparence.
Le rapport du FMI a mis l’accent sur la question de l’inflation, les taux d’intérêt à court terme, et le taux de change, appelant à éviter le financement monétaire du budget.