La commission de la législation générale à l’Assemblée des Représentants du peuple a tenu une séance hier, jeudi 22 février 2024, pour examiner deux propositions de loi, numéros 15-2023 et 28-2023, portant sur la modification de l’article 96 du Code pénal et d’autres dispositions connexes. Au cours de cette séance, les députés derrière ces propositions ont été entendus. Les députés auteurs de la proposition de loi visant à modifier certaines dispositions du Code pénal, notamment les articles 96 et 98, et à abroger l’article 97, ont expliqué que cette initiative s'inscrit dans le cadre des réformes législatives visant à équilibrer les objectifs pénaux tout en luttant contre la malversation administrative et financière. Ils ont souligné l’importance de maintenir l’efficacité de l’action administrative et du service public sans entraver leur fonctionnement. Ils ont, par ailleurs, mis en lumière les poursuites pénales engagées contre des fonctionnaires publics en vertu de l’article 96 du Code pénal pour des décisions prises dans le cadre de la gestion des services publics, ce qui a dissuadé de nombreux fonctionnaires de prendre des initiatives de peur de représailles judiciaires. Les députés ont également souligné l’impact économique positif de cette initiative en facilitant les transactions financières et en débloquant les projets en attente. Ils ont critiqué la législation actuelle, qu'ils estiment brider l’esprit d’initiative des fonctionnaires publics et favoriser l’abus de pouvoir. En proposant de modifier l’article 96, les députés ont affirmé que la version actuelle entrave l’investissement et paralyse l’administration, ce qui décourage les responsables de prendre des décisions et nuit au bon fonctionnement de l’administration.