L’année 2024 n’a pas été avare en événements importants à travers le monde et a même vu une véritable tragédie se produire à Gaza où l’Etat sioniste est en train de commettre un génocide qui se poursuit avec la complicité silencieuse des Européens et des Américains. L’année a également vu Donald Trump remporter l’élection présidentielle américaine, alors qu’en Syrie, Bachar al-Assad a été renversé et chassé du pays.
Gaza : Le génocide continue
Dans la bande de Gaza, le génocide sioniste a fait plus de 45.000 morts, en majorité des civils face à un silence complice des puissances occidentales alliées d’Israël. Le territoire, où sont toujours retenus 62 otages présumés vivants, est plongé dans une grave crise humanitaire.
Après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah, un fragile accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre au Liban. Plus de 4.000 personnes y ont été tuées depuis octobre 2023, d’après le ministère libanais de la Santé.
En représailles à la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran dans une explosion imputée à Israël, et à celle du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, l’Iran a lancé début octobre 200 missiles vers Israël, qui a en réponse frappé des sites militaires en Iran.
Syrie : Les milices armées renversent al Assad
En Syrie, une offensive éclair par une coalition rebelle menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), lancée le 27 novembre, a conduit en quelques jours au renversement du président Bachar al-Assad, dans un pays miné par plus de treize ans de guerre civile. Lâché par ses alliés iranien et russe, l’autocrate a fui à Moscou.
Répondant aux inquiétudes des minorités syriennes et de la communauté internationale compte tenu du passé jihadiste de certains groupes rebelles, dont HTS, le nouveau gouvernement chargé de la transition a assuré que les droits de toutes les confessions seraient garantis dans le pays.
Israël a lancé des centaines de frappes contre des sites militaires en Syrie, disant vouloir empêcher les stocks d’armes de « tomber entre les mains d’éléments terroristes », et a pris le contrôle de la zone tampon à la lisière de la partie du Golan annexée.
Donald Trump, un politique atypique, revient au Bureau Ovale
Aux Etats-Unis, Donald Trump, bien que dépeint par ses opposants comme un danger pour la démocratie, a remporté le 5 novembre une victoire sans appel face à la démocrate Kamala Harris, propulsée candidate dans l'urgence en juillet après le retrait du président sortant octogénaire, Joe Biden. Alors que les sondages prédisaient un résultat serré, Donald Trump a décroché les sept Etats censés être les plus disputés, et est le premier président républicain depuis 20 ans à remporter le vote populaire. Il contrôle aussi l'ensemble du Congrès.
Invasion de l’Ukraine : les Nord-coréens en soutien aux forces russes
Après sa contre-offensive infructueuse de 2023, l’Ukraine, envahie par la Russie de Vladimir Poutine le 24 février 2022, a lancé à partir de l’été une attaque surprise dans la région frontalière russe de Koursk. Mais cette opération n’est pas parvenue à forcer la Russie à détourner ses troupes de l’est ukrainien, comme l’espérait Kiev.
Moscou a répondu par des frappes meurtrières, mettant les forces ukrainiennes, moins nombreuses et moins bien armées que les soldats russes, en difficulté, notamment sur le front oriental du Donbass. Les Occidentaux, Kiev et Séoul ont fait état de renforts nord-coréens auprès des forces russes.
Kiev a commencé en novembre à utiliser des missiles longue portée américains et britanniques contre le territoire russe, après avoir obtenu l’autorisation de Washington et Londres.
La Russie a riposté en frappant l’Ukraine avec son missile de dernière génération Orechnik, sans charge nucléaire, et a averti qu’elle pourrait répéter ces tirs, voire bombarder des sites militaires des pays occidentaux qui arment Kiev. Elle a mené fin novembre une attaque massive contre l’infrastructure énergétique de l’Ukraine.
Ces dernières semaines, Moscou a intensifié ses frappes contre le sud de l’Ukraine, renforçant les craintes d’une nouvelle offensive terrestre dans la région.
En Russie, Vladimir Poutine a entamé en mai son cinquième mandat, après avoir remporté une élection présidentielle dénoncée en Occident comme un simulacre de démocratie.
Un tas de catastrophes naturelles
Les records de chaleur dus au changement climatique ont continué de s’enchaîner, avec leur cortège de canicules, sécheresses ou inondations meurtrières.
En Afrique de l’Ouest et centrale, une saison des pluies intense a fait plus de 1.500 morts, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM).
Précipitations extrêmes et inondations se sont multipliées à l’automne à travers le monde : la tempête Boris a frappé l’Europe centrale, l’ouragan Hélène le sud-est des Etats-Unis, les super typhons Yagi et Bebinca ont fait des ravages en Asie.
Des inondations historiques ont dévasté le sud et l’est de l’Espagne, notamment Valence. Dans l’océan indien, le cyclone Chido a ravagé mi-décembre l’archipel français de Mayotte.
Les problèmes économiques en Chine
Pékin a lancé des salves de mesures pour soutenir la croissance, comme une baisse de taux directeurs ou un relèvement de la limite d’endettement des collectivités locales. La deuxième économie mondiale voit en effet sa croissance lestée par une crise dans l’immobilier et une consommation des ménages atone, qu’elle cherche à relancer.
Elle a aussi d’épineux différends commerciaux avec les Etats-Unis et l’Union européenne : Washington a renforcé les droits de douane américains sur différents produits (voitures électriques, batteries, panneaux solaires ou composants) et Bruxelles a imposé des surtaxes sur les véhicules électriques importés de Chine. Pékin a riposté avec des « mesures antidumping temporaires » sur les brandys de l’UE, dont le cognac.
Donald Trump a confirmé que ses premières mesures économiques seraient d’augmenter les droits de douane sur les produits venant de plusieurs pays dont la Chine.
Élections : des changements et des surprises
Au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye est devenu à 44 ans le plus jeune président depuis l'indépendance en 1960, élu en mars sur la promesse d'un changement radical. Il est particulièrement attendu sur l'emploi, dans un pays où 75% de la population a moins de 35 ans.
Au Kenya, un mouvement de protestation mené par la « génération Z » (jeunes nés après 1997) a contraint le président William Ruto à retirer fin juin un impopulaire projet de budget et à remanier son gouvernement.
La mobilisation d’une jeunesse assoiffée de changement a également payé au Botswana, contribuant fin octobre à la victoire électorale historique de l’opposition face au parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1966.
Les élections européennes de juin ont confirmé une progression des droites nationalistes et radicales, en France, Allemagne, Belgique, Autriche, aux Pays-Bas ou en Italie.
En Autriche, le Parlement a élu pour la première fois à sa tête une figure d’extrême droite fin octobre, suite à la victoire historique du parti autrichien de la Liberté (FPÖ) aux législatives de septembre.
En France, un front républicain constitué pour les législatives de l’été a empêché l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national (RN), mais l’absence de majorité claire a déclenché une crise politique.
L’Alternative pour l’Allemagne (AFD) a remporté un scrutin régional pour la première fois en septembre et réalisé des scores historiquement élevés dans deux autres.
Des dizaines de villes d’Angleterre et d’Irlande du Nord ont été secouées pendant l’été par des émeutes anti-immigration attisées par des agitateurs d’extrême droite.
Successeur désigné d’Hugo Chavez en 2013, le président du Venezuela Nicolas Maduro a remporté le 28 juillet un troisième mandat de six ans, lors d’un scrutin dont les résultats sont contestés par l’opposition et à l’international, notamment par Washington. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a même bloqué en octobre l’entrée du Venezuela dans le bloc des pays émergents Brics. Après l’annonce de sa victoire, des manifestations spontanées et brutalement réprimées ont fait 28 morts et 200 blessés. 2.400 personnes ont été arrêtées. Le candidat d’opposition, Edmundo Gonzalez Urrutia, s’est réfugié en Espagne et la cheffe de l’opposition, Maria Corina Machado, vit dans la clandestinité. M. Maduro prêtera serment le 10 janvier 2025.