Par Chokri BACCOUCHE
Difficile par les temps qui courent de garder constamment sa bonne humeur. Les aléas de la vie, les événements tragiques qui secouent le monde et tutti quanti s’imposent souvent contre la volonté de tout un chacun et finissent par froisser le tempérament. L’année 2024, qui vient de tirer sa révérence, n’a pas été du tout tendre, il faut le reconnaître, pour une large frange de la population mondiale. Qu’ils soient originaires de pays riches ou pauvres, tous en ont bavé à des degrés variables. L’inflation galopante qui sévit un peu partout à travers la planète n’a pas fini de donner des coups de cravache à la cherté de la vie et le comble, c’est que la spirale inflationniste n’est pas près de connaître de sitôt son épilogue. Et pour ne rien arranger les choses, les guerres et les tensions qui ont marqué le millésime finissant y ont rajouté une bonne couche, donnant ainsi le coup de grâce à un tempo déjà assez mal au point.
Le monde s’est réveillé, ce matin, à l’aube d’une nouvelle année flambant neuve. Celle-ci est à la fois porteuse d’espoir de lendemains meilleurs mais aussi d’inquiétudes. Tout le monde se pose les mêmes questions, à savoir que nous réserve 2025? De bonnes ou de mauvaises choses? Des surprises agréables ou franchement flippantes? Le coût de la vie va-t-il se calmer pour devenir à la portée ou au contraire tenter l’escalade de l’Everest? Les guerres à Gaza, en Ukraine, au Soudan et ailleurs vont-elles s’achever ou perdurer indéfiniment? La Syrie va-t-elle renouer avec la paix et la stabilité après le départ de Bachar Al-Assad ou au contraire plonger davantage dans les affres de l’incertitude? La crise économique qui sévit dans le monde depuis un bon bout de temps va-t-elle s’achever ou prendre des racines ? Tous les terriens se posent en réalité les mêmes questions et partagent les mêmes préoccupations qui dépendent selon qu’on est ressortissant d’un pays du Nord ou du Sud de l’hémisphère. De quoi sera fait demain ? Difficile de répondre à cette question avec précision. Face à ce magma d’interrogations existentielles qui demeurent sans réponse faut-il pour autant céder à la panique, au désespoir et à la détresse ? La réponse est non bien évidemment. Il faut partir du principe que les choses sont ainsi faites depuis la nuit des temps. Les guerres et les difficultés de la vie ont toujours existé et continueront certainement à l’être encore et encore tant qu’il y aura de la vie sur terre. Raison pour laquelle il faut positiver, malgré tout, et éviter de sombrer dans la déprime, car rien ne sert de toutes façons de se ronger les ongles et de se consumer de l’intérieur.
Les psys, ces médecins de l’âme, nous apprennent un bout sur la manière d’entretenir et de garder constamment la bonne humeur. Ils conseillent vivement, à cet effet, la pratique du sport. L’activité physique ou la simple marche pour les personnes âgées boostent non seulement l’énergie et l’endurance mais rallongent également l’espérance de vie. Mieux encore, elles dopent surtout les endorphines nécessaires à l’amélioration de l’humeur. Passer du temps agréable avec des personnes qu’on apprécie favorise également l’entrain et la joie de vivre, estiment également les toubibs. Créer du temps pour vivre sa passion à «130%» figure aussi parmi les meilleures thérapies pour se sentir zen et galvaniser les émotions positives. La particularité de ces précieux conseils qui ont révélé, scientifiquement, leur bien-fondé c’est qu’ils sont à la portée de tous. Qui plus est ne coûtent rien. Leur mise en pratique ne requiert, par conséquent, que de la volonté. La bonne humeur se cultive donc et s’entretient comme on arrose un arbre qui finit un jour par donner ses fruits. Elle est la clef qui ouvre tous les cœurs et le paradis dont chacun dispose et qu’il peut distribuer à l’entour à l’infini.
Rien ne vaut la bonne humeur pour se prémunir des effets pervers de la folie des hommes et des aléas de la vie. Pour toutes ces raisons et non des moindres, il importe d’entamer la nouvelle année avec un esprit zen sans se faire des idées qui risquent de nous rendre d’humeur maussade.
Bienvenue à 2025 et que la bonne humeur et la joie de vivre soient les compagnons de voyage de tous nos concitoyens et les bipèdes qui peuplent la planète. C’est tout le mal qu’on leur souhaite et il faut reconnaître qu’on en a rudement besoin…
C.B.