contactez-nous au 71 331 000
Abonnement

Légère évolution du positionnement compétitif de l’économie nationale

La Tunisie, malgré ses atouts historiques et culturels, fait face à un positionnement compétitif global à la fois dynamique et complexe.

Selon le dernier rapport de l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Études Quantitatives (ITCEQ) publié le 2 janvier 2025, le pays se classe 22ème sur un échantillon représentatif de nations analysées, affichant un score de 0,36. Cette situation soulève des interrogations sur les mesures à prendre pour redresser l'économie tunisienne et améliorer davantage son attractivité sur la scène internationale.

Légère amélioration du classement

Le classement de la Tunisie, bien que légèrement amélioré par rapport aux années précédentes, met en lumière certains dysfonctionnements structurels et persistants. La compétitivité courante du pays se situe au 26ème rang, tandis que la compétitivité potentielle atteint la 21ème position.

Ces résultats sont symptomatiques d'une économie qui doit s'adapter aux exigences du marché mondial. L'intégration des technologies de l'information et de la communication (TIC) est jugée relativement insuffisante, limitant ainsi les capacités d'innovation et de développement d'une économie basée sur la connaissance.

Positions des secteurs

Selon le rapport de l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Études Quantitatives (ITCEQ), plusieurs secteurs en Tunisie ont enregistré des baisses relatives. Le secteur de l'agriculture et des pêches a connu une régression de 12,5%, reflétant des défis liés aux conditions climatiques et à la gestion des ressources. De même, le raffinage de pétrole a subi une baisse de 61,5%, tandis que l'extraction des produits miniers a diminué de 14,1%. Ces baisses soulignent les défis auxquels ces secteurs sont confrontés, notamment en termes d'investissements et d'innovation.

Bien que le secteur manufacturier représente une part significative des exportations tunisiennes, atteignant 88,8%, sa performance est limitée par une diversification insuffisante des marchés. La part de la Tunisie sur le marché européen a chuté de 14%, illustrant une perte de compétitivité face à des concurrents plus agiles. Cette situation appelle à une réflexion sur les stratégies d'exportation et sur l'importance d'élargir les horizons commerciaux pour capter de nouveaux marchés.

Un ajustement nécessaire

Pour inverser cette tendance négative, plusieurs recommandations émergent du rapport ITCEQ. Il est impératif d'encourager l'innovation par une augmentation des investissements en recherche et développement. Parallèlement, l'intégration des PME tunisiennes dans les chaînes de valeur internationales pourrait favoriser un transfert de technologies et de savoir-faire indispensable à leur montée en gamme. L'éducation technique et professionnelle doit également être renforcée pour répondre aux besoins du marché et attirer des investissements à haute valeur ajoutée.

La Tunisie dispose encore d'une marge de progression significative pour améliorer son positionnement compétitif. En instaurant un climat de confiance entre les différents acteurs économiques et en mettant en œuvre des réformes ambitieuses, le pays pourrait revitaliser son économie. L'enjeu est donc d'aligner ses politiques publiques avec les exigences du marché global tout en capitalisant sur ses atouts uniques. Face à ces enjeux, l'avenir économique de la Tunisie pourrait se dessiner sous un jour plus favorable si des mesures adéquates sont prises rapidement.

Partage
  • 25 Avenue Jean Jaurès 1000 Tunis R.P - TUNIS
  • 71 331 000
  • 71 340 600 / 71 252 869