Les prévisions budgétaires à moyen terme pour la période 2026-2024 reflètent la poursuite des ajustements correctifs à travers l'élaboration de politiques budgétaires s'inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre du programme de réformes économiques lancé en 2022 et qui vise principalement une croissance économique globale et durable tout en préservant le rôle social de l'État.
C’est ce qui ressort des données d'un rapport publié hier, mercredi 17 janvier 2024, par le ministère des Finances sur le « cadre budgétaire à moyen terme pour la période 2024-2026 », qui a fait état des efforts des autorités de tutelle pour soutenir les ressources propres de l'État dans le budget afin d’atteindre une part de 68% en 2026, contre 63,1% estimée pour l'année 2024 et 63,7% probable en 2023.
Dans le même contexte, il a été souligné l’importance des efforts pour activer le programme de réforme en matière de développement des recettes fiscales à un taux d’évolution de 9,5% au cours de la période 2024-2026 tout en allégeant la pression qui pèse sur les opérateurs économiques, à ce titre, à 25% et en contrôlant les dépenses de fonctionnement, compte tenu du programme d'augmentation des salaires retenu au titre des années 2022, 2024 et 2025.
Ainsi, selon le rapport ministériel, ces dépenses devraient évoluer à un rythme de 4,6% au cours des trois prochaines années, parallèlement aux efforts visant à ramener le ratio de la masse salariale de la fonction publique par rapport au PIB à 12,6% d'ici 2026, contre 13,5% estimé cette année et 14,4% attendu l'année dernière.
Au niveau des recettes fiscales, les prévisions ont été établies dans le cadre de la poursuite du programme de réformes de la politique fiscale dans le but de mettre en place un système qui consacre les principes d’équité et de transparence et qui soit conforme aux orientations et aux objectifs de l'État.
Les prévisions sont basées sur plusieurs hypothèses liées notamment au cadre macroéconomique telles que la croissance économique, le taux d'inflation, l'évolution de la consommation et de la demande extérieure ainsi que d’autres variables externes relatives particulièrement à l'évolution des cours des matières premières et de l’énergie aux marchés internationaux.
À cet égard, des mesures ont été prises pour améliorer la capacité de l'État à mobiliser les recettes fiscales, à rationaliser les avantages fiscaux, à s'orienter vers un système fiscal plus efficace et plus équitable en cherchant à élargir l'assiette fiscale, à lutter contre l'évasion fiscale, à promouvoir la numérisation et à intégrer le secteur parallèle dans le secteur formel.