Selon le nouveau rapport « Risk Map 2024 » publié par l’institution mondiale de management des risques « Control Risks », les principaux risques, à l’échelle internationale, pour cette année concernent les domaines géopolitique, opérationnel, réglementaire, et numérique.
À mesure que les puissances se sont alignées, la paralysie géopolitique, le dérèglement climatique, les enjeux d’intégrité et l’accumulation générale de crises exigent la vigilance des organisations du monde entier alors que la Tunisie présente un risque institutionnel moyen à stable pour 2024, selon le rapport.
On considère, à cet égard, que les structures économiques nationales qui déploient les efforts requis pourront aisément relever les défis liés au climat d’affaires notamment en ce qui concerne les volets d’intégrité et de transparence.
L’évaluation du profil du risque de la Tunisie faite par « Control Risks » révèle, de ce fait, que le pays aura durant 2024 un climat d’affaires et un environnement macro-économique convenables pour les investisseurs internationaux.
La note de la Tunisie est de 6 sur l’échelle totale qui est de 10 de « Control Risks », le pays maintient, ainsi, son classement de l’exercice précédent sachant que les pays auxquels on accorde la note 1 sont considérés comme des pays sûrs alors que ceux auxquels on attribue 7 et plus jusqu’à dix sont des pays qui ont des niveaux des risques élevés. La « Risk Map » évalue les risques selon les critères de récurrence ou probabilité des risques, de leur intensité, du degré d’exposition des pays à ces risques et de la capacité de ces derniers à les gérer.
Au niveau de la région de l’Afrique du Nord, la Tunisie a été classée au même titre que le Maroc qui a obtenu la note 6. Elle a, cependant, fait mieux que l’Algérie (7), l’Egypte (7) et la Libye.
Control Risks indique dans son rapport que la concurrence géopolitique oblige les capitaux à prendre parti. La localisation oblige les entreprises à changer leur façon de mener leurs activités. Les deux tendances présentent des risques et des opportunités stratégiques.
Les entreprises en mesure d’anticiper le réalignement géopolitique seront plus résilientes aux chocs ; les entreprises capables de localiser leurs opérations auront plus de succès et, surtout, afficheront une plus grande conformité. Dans un paysage géopolitique en pleine fragmentation, les entreprises mondiales qui souhaitent le rester devront survivre au niveau local.
On estime aussi que la concurrence entre les États-Unis et la Chine, la pandémie de COVID et la guerre en Ukraine ont toutes donné lieu à des efforts en cascade afin de « dérisquer » les chaînes d’approvisionnement et les opérations commerciales. Le déclenchement du conflit au Moyen Orient a fait peser de nouveaux risques opérationnels sur les entreprises.