La Tunisie prend des mesures proactives pour sécuriser son approvisionnement en eau potable. Le pays se tourne résolument vers des solutions innovatrices avec l'annonce de la construction de sept usines de dessalement d'eau de mer.
Trois de ces installations sont déjà en cours de construction et devraient être opérationnelles d'ici la fin de l'année 2024, d’après la Société tunisienne d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE).
Les usines de dessalement seront stratégiquement implantées dans des régions clés telles que Gabès, Sfax et Sousse, contribuant, à ce titre, à répondre aux besoins en eau potable de ces zones. Pourtant ce n'est pas tout. Les autorités prévoient également de lancer des appels d'offres pour la construction de quatre autres usines dans des villes telles que Tozeur, Kébili, Sidi Bouzid et Ben Guerdane. Cette initiative illustre l'engagement du pays à diversifier ses sources d'eau et à fournir un accès sûr à l'eau potable à travers tout le territoire.
Il convient de noter que les travaux d’aménagement de la station de dessalement de l’eau de mer à Zarat (gouvernorat de Gabès) ont été achevés, selon la SONEDE. La station de dessalement de l’eau de mer de Zarat, dont la capacité de production atteindra 50.000 m3 par jour extensible jusqu’à 100.000 m3 par jour, contribuera à répondre à la demande accrue en eau, améliorer sa qualité et éviter la pénurie en eau potable enregistrée ces dernières années pendant les périodes de pic estivales dans la région.
Bien que techniquement complexe, le dessalement de l'eau de mer devient de plus en plus une option viable. Néanmoins, il est à rappeler que cette solution doit être accompagnée d'une gestion efficace des ressources en eau, de la sensibilisation à l'économie de l'eau et de la préservation des ressources naturelles.
La construction des usines de dessalement au pays n'est qu'une facette de la stratégie globale de la Tunisie pour sécuriser son approvisionnement en eau. En parallèle, on prévoit d'augmenter l'utilisation des eaux pluviales en construisant quatre nouveaux barrages, avec deux autres à venir dans un avenir proche. Cette démarche globale, combinant dessalement d'eau de mer et optimisation de l'utilisation des ressources d'eau naturelles, démontre une volonté ferme d'aborder la gestion de la demande croissante de l'eau sous différents angles.
La Tunisie se lance donc dans une véritable course contre la montre pour assurer un approvisionnement en eau durable à sa population croissante et à ses besoins économiques en expansion. Cette vision et les actions entreprises par le pays pour diversifier ses sources d'eau et développer ses infrastructures hydrauliques témoignent d'une détermination à faire face à la situation hydrique.