Par Imen Abderrahmani
Le rideau est tombé hier soir sur la 23ème édition du Festival de la chanson tunisienne avec l’annonce des noms des heureux lauréats. Il y avait de la joie, lors de cette soirée de clôture qui a tenu toutes ses promesses artistiques.
Une nouvelle génération d’artistes a été hier à l’honneur sur la scène du Théâtre de l’Opéra qui a accueilli les différentes soirées du Festival de la chanson tunisienne. De nouveaux noms, de nouvelles voix, qui viennent enrichir la scène musicale nationale et assurer la relève.
Bien rythmée, la soirée a commencé avec quelques génériques de feuilletons qui ont marqué les mémoires des Tunisiens avant que l’artiste Nabiha Karaouli, invitée d’honneur de ce rendez-vous, monte sur scène pour partager avec le public un bouquet de ses célèbres chansons « Metchawaga », « mahlaha kahlet landhar », « Hay tallet », « Hezz ayounek »…
Fidèle à son style musical, l’artiste a su sublimer le public par sa présence et également par sa belle voix à l’accent typique… Elle qui a choisi dès ses débuts de creuser dans le répertoire musical du sud tunisien, spécialement Gafsa, préservant le dialecte de cette région de la Tunisie, là où elle est née et grandie et interprétant des chansons racontant la femme tunisienne dans son quotidien.
Pour ces deux premières parties de la soirée, la musique a été assurée par l’Orchestre symphonique tunisien (OST) sous la direction du maestro Mohamed Bousslama. Il est à noter que la soirée a été retransmise en direct sur la Télévision nationale, permettant ainsi aux Tunisiens, et aux professionnels dans les régions à suivre les péripéties de cette édition.
La 3ème partie de cette soirée de clôture a été réservée à la remise des prix. Le jury de cette 23ème édition a été composé par le poète Mouldi Hassine (Président) et le musicien et compositeur Nabil Abdelmoula, la chanteuse Ayda Niati, le maestro Mohamed Lassoued et l’arrangeur musical Khaled kalboussi (membres).
Le « Microphone d’Or » (valeur 40 mille dinars) a été attribué à l’artiste Mohamed Chalghmi pour une chanson intitulée « Hobbek Zed », écrite par Habib Mahnouch et composée par Zied Gharsa. Le prix lui a été remis par le compositeur Taher Guizani, également directeur de cette 23ème édition du Festival de la chanson tunisienne.
Toujours dans la même compétition, celle de la meilleure chanson, le « Microphone d’argent » (30 mille dinars) a été décerné à Hassen Saâda pour « Ghram », chanson écrite et composée par Kamel Taghouti et arrangé par Riadh Bedoui. Le prix lui a été remis par l’artiste Noureddine Beji.
Quant au « Microphone de bronze » (20 mille dinars), il a été attribué à Naceur Landolsi pour « Alzheimer », chanson écrite par Béchir Farah, composée par Seifeddine Nqira et arrangée par Chokri Boudidah et c’est le maestro Mohamed Bousslma qui lui a remis le prix.
Boutheina Nabouli, quant à elle, a su convaincre le public par sa chanson « Rih Es-Sod » dont le vote lui a permis de décrocher « Le Prix du public ». La chanson est écrite par Cyrine Chkili, composée et arrangée par Mohamed Ben Salha. Le prix lui a été remis par le journaliste et animateur à la Radio Nationale Habib Jgham.
S’agissant de deux autres compétitions, le prix de « La Meilleure composition » (10 mille dinars) a été attribué à Bahaddine ben Fadhel pour son œuvre instrumentale « Achawq » arrangée par Zied chagouani. Le prix lui a été remis par du compositeur Abderrahmane Ayadi.
Pour le prix la « Meilleure interprétation individuelle » (5 mille dinars), il est revenu à Doâa Feriani pour « Yalli Dhalemni », chanson phare du répertoire de Feu Ali Riahi et c’est Nabiha Karaouli qui a remis le prix à la jeune artiste.
Les organisateurs auraient pu accorder un peu de temps pour l'interprétation des chansons et des compositions lauréates de différents prix de l'édition. Question de donner à ces jeunes et à ces oeuvres l'occasion d'être écoutés une 2ème fois.
Aujourd’hui, et avec la clôture de cette édition, et en attendant la rencontre-débat annoncée demain, à 21h30, au Théâtre des Jeunes créateurs, ces chansons et également ces compositions qui ont été au menu des compétitions trouveront leurs voies pour la diffusion sur les ondes de nos radios, publiques et privées ? Y-aura-t-il un suivi médiatique, surtout audiovisuel, de ces artistes ou tout va s’évaporer avec la tombée du rideau sur cette édition ?
I.A.