La magie a plané avec l'apparition sur scène du virtuose italien Danilo Rea, en cette belle soirée du 13 juillet 2024, consacrée au Jazz.
L'artiste a concocté pour son public, trié sur le volet, une rétrospective Jazz, présentée dans le cadre d'un projet haut en musique intitulé "La Grande Opera in Jazz". Une façon de revisiter les grands classiques sur un ton nouveau et contemporain, propre au style du musicien. Un spectacle mis en place avec l’aide de l'ambassade d'Italie à Tunis et l'Institut Italien de Culture de Tunis.
En solo, il s'empare de son piano et épouse instantanément l'atmosphère estivale et envoûtante de l'amphithéâtre avec comme fond visuel, une projection d’images et en fond sonore le clapotis des vagues.
Le répertoire des grands pionniers de la musique opéra du XXe siècle a retenti citons laissant planer l’ombre de Maria Callas, Enrico Caruso, Mario Del Monaco, et Beniamino Gigli. Ils défilent pendant 1h15 en musique, en images et en enregistrements historiques et ne manquent pas de toucher les mélomanes présents. Les notes de piano émanent sur scène sans arrêt, sublimant ainsi le projet de l'artiste qui puise dans l'opéra - Jazz. Et même s’il est un adepte du concert visuel et sonore par excellence, sa vocation première vise à mettre aussi en valeur des œuvres d’art contemporaines évocatrices et originales, picturales ou sonores.
Tel un hit parade de l'opéra italien, le concert est fortement bien maîtrisé à travers les improvisations du virtuose et ses transitions, toujours autour des « classiques » du jazz. Un morceau autour du saint Christ électrise la foule : Il s'agit d'un chant mélodieux et religieux saisissant. "La Grande opera in Jazz" est un One Shot musical unique, qui a conquis petits et grands présents dans l'enceinte de l'amphithéâtre de Hammamet. Un lieu, qui, rappelons-le, célèbre cette année ses 60 ans d'existence, hautement riche en musique classique et jazz.
Pour ceux qui ne le connaissent pas parfaitement, Danilo Rea est un pianiste de jazz italien, né à Vicence en 1957, mais qui a grandi à Rome. Il a fait ses débuts en 1975 au sein du « Trio de Rome », avec Enzo Pietropaoli et Roberto Gatto et a accompagné aussitôt Mina et Gino Paoli en tant que pianiste. Il collabore par la suite avec Claudio Baglioni, Pino Daniele, Domenico Modugno, Fiorella Mannoia, Riccardo Cocciante, Renato Zero, Gianni Morandi et Adriano Celentano et réussit à s’imposer sur la scène internationale en jouant avec les plus grands noms du jazz tels que Chet Baker, Lee Konitz, John Scofield et Joe Lovano.
Rappelons qu’une soirée de Tarab est attendue par le public du FIH pour le 14 juillet 2024. La chanteuse palestinienne Nai Barghouti répondra présente sur scène pour un spectacle fort attendu.
K.Z.